Pocket Métamorphoses

Métamorphoses

Avis, Essais, Comparer Pocket Métamorphoses

Marque : Pocket
Date de sortie : 15/06/2006
Prix indicatif : 5.70 €

Auteur : Françoise Rey
Littérature : Française
Siècle : XXIe
Collection : Pocket
ISBN-10 : 2266156748
Nombre de pages : 168.00 pages

Françoise Rey considère le sexe et le plaisir comme un des beaux-arts et un exercice de l'intelligence. L'amour physique est pour elle une préoccupation et un désir de tous les instants. Comme certaines romancières sont des grandes dames du crime, elle est bien la reine de l'érotisme. Les personnages de ces nouvelles, auxquelles l'auteur accorde une importance toute particulière, ne pensent qu'à " ça ". Pour cet adolescent rêveur, cette femme frigide, cet homme abandonné et suicidaire, cet universitaire espagnol ou encore cette épouse de commandant, la jouissance, un jour, mettra un terme à leurs tourments, au cours de jeux sexuels les plus engoués, étranges, inattendus. Quinze petits chefs-d'ceuvre d'indécence et de drôlerie.

Notes moyennes des avis

Style, qualité d'écriture  Métamorphoses : Style, qualité d'écriture : 3,00/4 
Originalité des situations  Métamorphoses : Originalité des situations : 4,00/4 
Description des scènes d'amour  Métamorphoses : Description des scènes d'amour : 2,00/4 
Intérêt de l'histoire  Métamorphoses : Intérêt de l'histoire : 2,00/4 

 
avis utilisateurs  (1)
Afficher : Sélection | Les plus récents | Les plus recommandés
Comparer
par vagant H 125
11.07.2007

Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : La nouvelle centrale intitulée « question de goût », pour la profondeur de son analyse psychologique.
les moins : Un érotisme certes original, mais finalement assez peu efficace comparativement à « la femme de papier » du même auteur.

Ce recueil de nouvelles érotiques a pour thème central la métamorphose de ses protagonistes dans l’acte sexuel. Ainsi le jeune homme handicapé s’avère être un bon amant, cette épouse d’officier psychorigide devient la nymphomane du régiment, ou cet universitaire espagnol mêlera Eros et Thanatos dans une quête de plaisir fatale. Aucune de ces nouvelles ne m’a laissé un souvenir impérissable, à part une qui sort du lot, et qui m’a interpellé pour la justesse de son analyse psychologique : « une question de goût »

Dans cette nouvelle, dont le ton ressemblerait plus à celui d’un essai, l’auteur analyse l’intrication du plaisir et du pouvoir, en l’occurrence l’ivresse du pouvoir donné par la fellation, qui permet de régner sur le plaisir de l’autre, et donc de le soumettre, même si l’acte en lui-même déplait à l’auteur comme elle l’avoue elle-même :

« J’ai retrouvé plus tard, chez des hommes, des hommes faits, mûrs déjà, imbus de leur rôle de dispensateur de plaisir,  la même joie passionnée du don, le même orgueil narcissique, la même fausse générosité. Régner sur le plaisir de l’autre, c’est se voir magnifique dans son regard chaviré, magnifique et redoutable, car c’est aussi, quelque part, le dominer et le réduire. Il y a sans doute la même ivresse à prodiguer la volupté que la douleur, et il n’est pas hasardeux que parfois les deux se rejoignent sous le fouet d’un bourreau raffiné.
Oui, à genoux devant mes amants, ou courbée sur leurs trésors palpitants, j’étais un mec, celui qui décide, qui donne, qui reprend pour donner encore, et leurs vertiges m’étaient chers qui consacraient mon pouvoir... »

  4 Commentaires