Intérêt du jeu
Situations / gages
Rapport qualité/prix
Note Générale

Première précision : Do not disturb est le premier jeu dont je fais l’acquisition. Mon avis serait donc peut-être moins sévère si j’avais des éléments de comparaison.

Deuxième précision : bien qu’il soit dans mon armoire depuis quelques temps déjà, je n’ai pas encore eu l’occasion d’y jouer. Et c’est justement pour ça que je rédige cet avis maintenant. Etant donné qu’une partie doit tout de même être assez excitante, j’ai peur d’être moins objective après. Esprit tordu, moi ? Quelle idée !

Je ne m’attarderai pas sur la présentation, jolie il est vrai, ni sur les exemples de gages, lulupatte l’a très bien fait et de façon très complète.

Il s’agit donc d’un jeu de l’oie tout ce qu’il y a de plus classique : un plateau de jeu avec 69 cases, un dé, des pions et deux dépliants cartonnés du style carte de restaurant, l’un contenant le descriptif du jeu, l’autre les gages à effectuer. Et c’est là que je suis restée sur ma faim.

A part les quelques cases où l’un des deux joueurs doit proposer à l’autre soit un gage qu’il vient d’imaginer, soit un gage tiré du livret complémentaire qui accompagne le jeu, il n’y a aucun élément de surprise. On sait dès le départ ce qui se produit sur chaque case. C’est bien pour des couples qui démarrent avec les jeux érotiques mais je pense que les couples expérimentés n’y trouveront pas grand intérêt. C’est, à mon humble avis, un jeu dont on a vite fait le tour.

D’autre part, je le trouve un peu trop rigide (ou limitatif ?)…mais peut-être est-ce encore mon esprit tordu qui s’exprime ici. En effet, la règle précise qu’il n’y a pas de joker qui permette de se soustraire à un gage. Bien sûr, tous les gages proposés sont « grand public » : rien qui nécessite d’être à plus de deux ou qui implique des pratiques extrêmes. Toutefois, il y a par exemple un gage qui impose de raser l’adversaire. Or, compte tenu de la sensibilité de ma peau, il est hors de question pour moi de laisser qui ce soit d’autre que mon esthéticienne s’attaquer à ma pilosité. Ou bien, un autre gage consiste à pratiquer un anulingus. Je m’y suis mise le jour où j’ai eu envie de le faire mais, tant que je ne me sentais pas prête, ce n’est certainement pas à cause d’un jeu que je m’y serais aventurée. Donc ce jeu me paraît utile pour les couples qui ont un peu de mal à parler de leurs fantasmes, car il peut leur permettre d’essayer des pratiques qui sortent un peu du quotidien et d’entamer le dialogue, néanmoins je pense que ça aurait été bien de pouvoir négocier des aménagements entre les joueurs… mais peut-être cette remarque est-elle due à mon inexpérience en matière de jeux ?

Pour justifier le prix et se démarquer des tonnes d’autres jeux de l’oie qui doivent, je suppose, pulluler sur le marché, les fabricants ont rajouté quelques bonus : écriteau à accrocher à la porte, stickers, petit bloc-notes… tous gadgets que je trouve parfaitement anecdotiques et inutiles.

Est également joint un petit livre de gages à effectuer pendant le jeu ou plus tard. Ces gages sont agrémentés de quelques conseils et idées… Il y a effectivement des idées sympas mais que les habitués du CDS ne trouveront pas renversantes d’originalité. J’ai le sentiment qu’ils ont du ramer pour gonfler ce petit livret pour lui faire atteindre les 160 pages : texte très aéré, beaucoup de dessins… Euh…je crois que je deviens carrément méchante, là…

En bref, je pense qu’en soi, c’est un jeu qui doit être très agréable à essayer pour des couples qui ne sont pas blasés des jeux érotiques, mais j’ai la désagréable impression que le prix ne justifie pas le contenu. Je pense qu’un jeu de l’oie trouvé sur internet couplé à un bon cru de la collection Osez apportera tout autant d’amusement et d’idées pour beaucoup moins cher… J’irai même jusqu’à dire qu’une personne un peu bricoleuse et dotée d’une certaine imagination pourrait faire la même chose à la maison...