Les meilleurs avis sur les Recueils de nouvelles



agréable à lire, bien écrit, sans vulgarité, variété des histoires   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Pocket Des désirs et des hommes - 1 Avis par titmym F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : agréable à lire, bien écrit, sans vulgarité, variété des histoires
les moins : style un peu répétitif

Ne sachant pas ce qu'était ce livre, je me préparais à lire un roman, et fus surprise de trouver un recueil de nouvelles. Je l'ai lu un peu comme on lit un roman, en le dévorant, en attendant la suite avec plus d'impatience à chaque fois.
Je pense que c'était une erreur et je compte le relire en prenant mon temps. Je pense qu'il est nécessaire de lire cette oeuvre petit à petit, en picorant une nouvelle par ci par là, sans se presser, en la savourant et en prenant le temps de laisser travailler son imagination.

Des tranches de vie coupées au massicot, une femme, un homme, différentes situations.
Chaque histoire est différente de celle qui la précède et de celle qui la suit. Des hommes et des femmes différents, mais avec des profils tout de même assez semblables, des situations différentes, mais des manières d'aborder le sexe qui se ressemblent. Les histoires sont très plaisantes et les situations variées, mais finalement, ces aventures auraient pu être vécues par la même personne dans la même vie, tant les personnages se ressemblent psychologiquement.
Du coup, il vaut bien mieux alterner, laisser le temps à l'autre histoire de s'estomper avant d'en attaquer une nouvelle.

J'ai beaucoup apprécié toutes les histoires, décrites avec beaucoup de tendresse, pas nécessairement entre les personnages, mais dans leur rapport au sexe. Le sexe "sain" fait pour jouir, pour se donner du plaisir et en donner à son partenaire, le sexe assumé, partagé et fantaisiste. Ce n'est pas glauque et sombre, des histoires de sexe mélancolique où la rancoeur règne. Tout est léger, on prend le meilleur et on recommence.

Une écriture qui stimule l'imagination, sans être vulgaire ni même véritablement crue. Je la trouve seulement un peu répétitive, dans ses expressions et ses tournures.

  8 Commentaires

Actuel, Lucide ou cynique (?)   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : La Musardine Contes érotiques de l'an 2000 - 1 Avis par Nicolas6961 H 300

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Actuel, Lucide ou cynique (?)
les moins : Pas érotique, au sens "excitant" du terme

Les Contes érotiques de l'An 2000 sont un recueil de nouvelles parues à l'époque où on comptait encore en Francs.

Patchwork :

- La rose noire décrit un monde dans lequel on produit des femmes parfaites avec toutes les astuces de la technique moderne mais qui ne sont que des clones, des copies pour riches milliardaires.
- Des pauses publicité avec de vrais-faux encarts vantant des leçons de fessée, de méchanceté ou de fellation.
- Une jeune et jolie cyber prostituée qui se pavane et fait des strip teases urbains en roller pendant que les clients qui la matent paient par carte de crédit et restent derrière les fenêtres de leur appartement.
- Un couple de lesbiennes SM dans lequel la dominatrice pousse sa soumise à la faute pour mieux la punir ensuite.
- Des ateliers corporels pour soulager des mères de famille avant d'aller chercher les enfants à l'école.
Et beaucoup d'autres choses...

Chirurgie esthétique, peur de vieillir, argent, prostitution, cybersexe, décadence, les deux tendances des sextoys modernes (imiter la nature et faire mieux qu'elle) la fiction amoureuse, les changements de genre, le contrôle social du désir et du plaisir, Esparbec a réuni dans ces contes modernes un bestiaire glacé et plutôt cynique des problématiques de l'érotisme et de la pornographie modernes.

Le livre mélange les styles et les mêmes histoires de sexe peuvent être tour à tour horrifiques, excitantes, envoutantes, glaciales.

Les contes érotiques de l'an 2000 ne sont pas un livre neutre, ils dépeignent une société cruelle et déshumanisée, comme un miroir de nos dérives et de nos errements. Il est de ce point de vue plus célinien que léger. Esparbec, serait-ce un pseudo de Houellebeq ?...

Le livre ne se trouve qu'à la revente.

  8 Commentaires

belle écriture, bonne gestion du potentiel fantasmagorique des différentes cultures et espaces géographiques, caléidoscope de la passion   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : LGF - Livre de Poche Contes pervers - 1 Avis par Aretina F 399

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : belle écriture, bonne gestion du potentiel fantasmagorique des différentes cultures et espaces géographiques, caléidoscope de la passion
les moins : aucun vraiment

Vu que l'on en avait déjà parlé, mais je n'avais pas encore lu aucune œuvre de Régine Desforges, partner in crime m'a offert ce petit recueil de récits qui, après les avoir lus, méritent l'épithète de « pervers ».

A travers neuf contes captivants et bien écrits, l'auteur nous transpose dans les mondes plus ou moins attendus des ses personnages plus ou moins bien définis.
La note commune de ces textes est la passion sans brides, qui nous règne plus que nous ne sommes pas capables de nous l'avouer.
Les personnages semblent des marionnettes inconscients des fils que la passion manie de ses mains habiles.
La plume de Régine Desforges a les mêmes pouvoirs, vu que l'on ne peut interrompre la lecture même après avoir achevé la lecture de chaque page... On se remet à feuilleter pour retrouver des passages qui ont fait accélérer le pouls...
Et ceci malgré le fait que les scènes d'amour ne sont pas de nature à étonner de par leur originalité... on en a lu avant, on en lira encore ailleurs.

La magie sourd de l'heureux mélange d'une plume exquise, des situations sous l'empire d'une tension érotique poussée aux limites, de l'abandon à la fois bestial et mystique de l'homme aux caprices de la passion, de l'absence de la morale qui souvent mutile la nature splendidement sauvage de la passion...

Un livre à lire à deux ou seul•e, pour l'amour d'un français comme on le savoure chez un Crébillon fils ou un Vivant Denon, tout comme pour le voyage qui nous est offert afin de connaitre les différents univers ou sensualité et passion s'incarnent sous les plus divers et troublants avatars.

  7 Commentaires

Ecriture de femme au style impeccable, modernité des propos pour l'époque, c'est doux, tendre, chaleureux sans jamais tomber dans le cliché.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : LGF - Livre de Poche Vénus érotica - 10 Avis par elob F 569

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Ecriture de femme au style impeccable, modernité des propos pour l'époque, c'est doux, tendre, chaleureux sans jamais tomber dans le cliché.
les moins : je n'en vois pas...

C'est exactement ce que je cherchais en matière de littérature érotique.
C'est bon comme une aprés midi crapuleuse sous la couette, doux sans pour autant tomber dans la niaiserie...
Un style d'écriture qui plaira probablement à beaucoup de lectrices ici présentes...  

  4 Commentaires

humour constant   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Arléa Ecrits secrets - 1 Avis par StephB F 1999

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour -1/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 4/4
Les plus : humour constant
les moins : trois petites nouvelles uniquement

Cette édition des Ecrits secrets, d'après une traduction datant de 1990 -soit la première en France, se présente ainsi :
- introduction intitulée Redécouvrir Mark Twain, rédigée par Alexandrian. (pp.5-49)
- 1601, avec pour sous-titre La conversation telle qu'on la faisait en société, au coin du feu, du temps des Tudor (pp.53-69)
- 1601, fac similé de l'édition de West Point, en anglais. (pp.71-83)
- La grosse anguille (pp. 85-94)
- Le club de l'estomac (pp.95-102)

L'introduction, très riche, nous dévoile de multiples facettes de l'auteur.
Outre des éléments biographiques, les circonstances qui ont amené à l'écriture de ces nouvelles sont expliquées.

1601 constitue donc une conversation entre différents personnages connus (Shakespere y est ainsi présent, appelé Shaxpur) ou imaginés, tenue en présence de la reine Elisabeth I.
L'orthographe imite celle utilisée à l'époque (jusque dans la traduction française, comme vous pourrez le constater).

Or, il arriva, dans l'ardeur de la conversation, qu'un des présents lascha un vent, accompagné d'une puanteur incroyablement forte et incommodante, à quoi tous se prirent à rire à gorge déployée

Ce pet entraîne une conversation débridée sur les flatulances puis sur d'autres sujets tout aussi peu recommandables selon l'échanson de la reine qui rapporte les propos.
Une petite intervention de dame Margery, pour vous donner un aperçu de la langue employée et du tour de la conversation :
Doux seigneurs, qu'importe la façon dont vous écrirez le mot ? Je gagerois, quant à moi, que quand vous servirez de vos couilles, point ne vous soucierez de cela. Et vous, ma dame de Granby, tenez-vous en paix ; de quelque manière qu'on les orthographie, vous jouirez tout autant, ce me semble, de les sentir battre contre votre fessier [...]


La grosse anguille est la traduction de The Mammoth Cod. A l'origine, il s'agissait d'un groupe constitué par Mark Twain et ses amis, "cod" désignant le cabillaud et donc l'activité qu'ils pratiquaient ensemble : la pêche.
Or, "cods" est aussi un terme archaïques signifiant "couilles". Mark Twain a donc joué sur le mot pour constituer ce récit. Il s'agit d'une lettre d'un invité à cette partie de pêche qui ne se trompe pas sur le sens de "cod" et qui donne les raisons pour lesquelles il ne souhaite pas faire partie de ce groupe qui revendique avoir une "grosse anguille".
Extrait :
L'ampleur de l'organe en question est la preuve flagrante du fait qu'il a été cultivé. C'est en exerçant constamment son bras que le forgeron acquiert les biceps imptressionnants que nous lui connaissons et je suppose qu'un homme, en actionnant constamment son membre privé, en accroît lui aussi la taille. Appartenir à votre Société est donc un aveu d'immoralité.

Le texte est très drôle.

Le club de l'estomac a pour sous-titre Remarques sur la science de l'onanisme. A cette époque, la masturbation était très sérieusement considérée par de nombreux médecins comme la source de nombreux maux et comme une inqualifiable insanité.
Mark Twain propose à ses amis, réunis pour un repas, d'où le titre de Club de l'estomac (nom qu'ils se donnaient eux-mêmes), un discours sur la masturbation qui va à l'encontre de tout ce qui se disait et publiait à cette époque.
Le texte est volontairement loufoque, Mark Twain citant César ou Salomon - ai-je besoin de vous dire que toutes ces citations sont bien entendu fantaisistes ?

Les Ecrits secrets, ainsi appelés car ils n'ont longtemps eu droit qu'à des publications clandestines et à une diffusion sous le manteau, sont des espiègleries d'un auteur enjoué qui n'a pas la langue dans sa poche.

Ah !, Mark Twain pour moi évoquait Tom Sawyer, le livre bien sûr, mais avant lui le dessin animé que je regardais étant enfant et contre lequel nous avions la mise en garde de notre institutrice : "surtout, ne regardez pas ça, c'est un vaurien, il ne va pas à l'école, etc." C'était amusant de voir cette institutrice dénigrer notre passe-temps de téléspectateurs. Elle n'avait somme toute probablement pas tort : Tom Sawyer a un petit côté subversif très plaisant.
Je ne connaissais Mark Twain que par ce roman, donc, et c'est avec plaisir que j'en ai appris plus sur sa vie aventurière et que j'ai lu ces récits drolatiques.

Mark Twain est un pseudonyme, le saviez-vous ? Et la raison de ce choix viendrait d'une interjection que l'on lance au capitaine de ces longs bateaux qui longent le Mississipi : "Mark one !" et "Mark twain !", ou encore du fait que cet auteur faisait noter ses consommations dans un bar en disant "mark twain !"
Mark Twain est en tout cas un drôle de numéro...!

  9 Commentaires

je cherche, je cherche...   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Blanche Jouissances de femmes - 2 Avis par estrella F 274

  
Style, qualité d'écriture 1/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 0/4
Note Générale 0/4
Les plus : je cherche, je cherche...
les moins : beaucoup: le style d'écriture, j'ai mis passable pour ne pas être trop méchante mais c'est passable qui tire sur le mauvais, et surtout, vive l'homme-objet...

bon alors pour commencer je n'ai pas du tout aimé les premières nouvelles, du coup, je n'ai pas lu les autres.
à la première je me suis dit "c'est juste celle ci qui n'est pas bien" à la deuxième j'ai dit "bon aller ça va s'arranger" à la troisième "euh... c'est quand que ça s'arrange?" à la quatrième "bon aller ça suffit, j'ai assez perdu mon temps"

les deux reproches principaux sont: c'est mal écrit. on sent que ce n'est pas travaillé. ce sont des gens qui crayonnent un peu, on leur dit que c'est pas mal alors ils publient et comme ç'est du sexe, ça se vend. mais on sent que l'effort de relecture et de correction n'est pas fait comme il faudrait pour que ce soit bien. si je peux me permettre, c'est le genre de bouquins qui reflète la pauvreté littéraire des best-sellers du XXIème siècle.
deuxième point négatif: l'homme-objet. je tâche au quotidien de me battre contre la femme-objet, ce n'est pas pour renverser les rôles.

bien. ceci dit, essayons tout de même de faire une critique juste et littéraire de ce livre. les situations sont assez originales c'est vrai, mais un peu "froides" dans la manière dont elles sont décrites, sans sentiments, sans interactions avec les autres personnages qui sont réduits à l'état de figurants vaguement esquissés. de plus, elles ne sont pas amenées, elles tombent comme un cheveu sur la soupe. pas de passé, pas de futur, pas d'ancrage social, pas de vie, juste une petite branlette, un orgasme et point barre.

voilà, rien de bien mirobolant. je ne le conseille pas du tout.

  5 Commentaires

des histoires aux situations variées, des personnages touchants et bien différenciés.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Fayard Lola et quelques autres - 3 Avis par estrella F 274

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 2/4
Les plus : des histoires aux situations variées, des personnages touchants et bien différenciés.
les moins : peut-être un peu gentil au bout de quelques histoires, quelques clichés

très différentes de "l'orage" par les situations qu'elles évoquent, ces nouvelles racontent des tranches de vies de femme d'âge variés dont les prénoms commencent tous par L.

au niveau du style d'écriture, on retrouve le style bref efficace et transparent de Régine Desforges, ainsi que sont point de vue centré sur le plaisir féminin, sans que l'homme ne soit réduit à un simple objet sexuel.
les histoires sont plaisantes, elles mettent en scènes des personnages très différents, aux caractères bien développés malgré la brièveté des récits, les scènes d'amour sont également très variés, chacune racontant un fantasme différent. je pense que chacun peut trouver son compte dans au moins une de ce nouvelles. les descriptions sont fidèles au style de l'auteur claire, efficaces, elles vont droit au but.

pour moi, je trouve ce livre plaisant, mais un peu gentil-gentil au bout de plusieur nouvelles. je pense que des petites variations de tonalités auraient été les bienvenues. il y a également quelques clichés et quelques invraissemblances qui ont du mal à passer.

en conclusion, ce sont des récits plaisants, agréables à lire, mais on ne ressort pas transformé de cette lecture.

  4 Commentaires

Conjectures sur le sexe, la sexualité, l'amour, les politiques de procréation, nombreuses pointes d'humour   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Le Livre de Poche Histoires de Sexe-Fiction - 1 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Conjectures sur le sexe, la sexualité, l'amour, les politiques de procréation, nombreuses pointes d'humour
les moins : Inégalités des nouvelles choisies, certains thèmes développés dans d'autres volumes de l'Anthologie (comme le sexe des machines) sont ici peu représentés

Le recueil de nouvelles "Histoires de Sexe-Fiction" (n° 3821) s'inscrit dans la Grande Anthologie de la Science-Fiction (qui existe, dans le Livre de Poche, depuis 1966, avec le n° 3763, consacré aux "Histoires d'Extra-Terrestres"), et fait suite à l'excellent recueil "Histoires mécaniques".

Présenté par Goimard, Klein, et Ioakimidis, dont l'importance pour l'histoire de la science-fiction en France n'est plus à dire, ce recueil comporte 21 nouvelles initialement publiées dans des revues (Playboy, Eros in Orbit etc.), et un dictionnaire des 19 auteurs (dont Lafferty, Sturgeon, Zebrowski, Sargent, Russ, Silverberg, Farmer, Vonnegut, etc.).

La couverture est signée Adamov.

Les thèmes abordés sont relativement riches (bien que toutes les conjectures de SF sur le sexe n'y figurent pas):
perte du désir sexuel au profit d'une vie supérieure,
découverte du désir chez un Cerveau Organiquement modifié,
amour impossible dans un groupe constitué pour le seul plaisir sexuel communautaire,
corps déformés,
abandon de la procréation au profit de la masturbation généralisée,
robots masturbateurs et attrape-filles électriques,
persécution de l'homosexualité,
compagnies spécialisées dans la vente d'amour, etc.

Peu d'extra-terrestres dans ces nouvelles, dont certaines frôlent une ambiance proche du fantastique (voir, par exemple, l'admirable "L'Homme sans tête" ("The headless man"), de Gene Wolfe: un enfant découvre qu'il n'a pas de tête, on lui en fait porter une fausse pour qu'il puisse suivre une scolarité normale; vient sa première nuit d'amour: comment cacher à l'autre qu'il n'a pas de tête?... A la fois réflexion sur la monstruosité, sur le handicap, sur l'altérité, cette nouvelle se termine d'une manière simple, belle, et étrange.
Cette réflexion sur la difformité corporelle est également au centre du "Jour de la majorité", "Comming-of-Age Day" (de Jorgenson), où un jeune homme est confronté à la terrifiante réalité de la puberté: se faire attacher un "consexe", bout de chair qu'on porte comme un ventre et qui vous masturbe.

La dimension politique est omniprésente: l'Etat, comme la science, sont désormais au centre de la sexualité humaine et machinique; planifiant les relations sexuelles, planifiant la manière dont un individu doit se représenter son propre corps, ils constituent un pouvoir-savoir, comme aurait dit Foucault, auquel nul ne peut échapper, sauf par la rébellion, et la mort ("The world well lost", "Monde bien perdu", de Sturgeon; "In the Groupe", "Groupe", de Silverberg; "Welcome to the monkey house", "Bienvenue au pavillon des singes", de Vonnegut).

Et si la Terre est, dans les slogans intergalactiques, donnée comme le lieu "où il est interdit d'interdire", elle apparaît pourtant comme le pire lieu de réglementation des sentiments et des corps ("Amour et compagnie", "Love Incorporated", de Sheckley): en sorte qu'à la fin, devant ces machines de foire où tout est d'avance truqué, il vous vient envie de dire calmement, comme Simon, le "héros" de cette terrifiante nouvelle,: "Passez-moi la mitraillette"!

Pour qui aime la SF, cet ensemble est joliment conçu. Je regrette seulement que des fictions sur lamultiplicité des sexes ne soit pas vraiment abordé, ou que les amours des machines soient quelque peu absentes (On en trouvera des extraits fort beaux dans "Histoires mécaniques").

  4 Commentaires

Qualité de l'écriture, diversité des situations   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Le Livre de Poche Contes grivois - 1 Avis par alias F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 1/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Qualité de l'écriture, diversité des situations
les moins : Peu d'érotisme, misogynie et esprit colonialiste pour les 2 nouvelles africaines

Quelle n’a pas été ma surprise de découvrir au fond de ma bibliothèque ce petit livre oublié là abandonné ! Je me suis jetée dessus comme une affamée de lecture que je suis. Il ne surprendra personne que Guy de Maupassant écrive des contes grivois, cet auteur aimait les femmes qu’elles soient paysannes, bourgeoises ou demi-mondaines.

Ce recueil rassemble 40 nouvelles qui ont été rassemblées du vivant de Maupassant dans plusieurs ouvrages après parution dans la revue Gil Blas entre 1880 et 1891. Le présent volume est préfacé par George Belle et n’inclut pas la pièce « A la feuille de rose, maison turque « . Les nouvelles sont rassemblées de manière chronologique dans ce livre, elles sont brèves de 6 à 30 pages et donc peuvent soit se savourer une à une pour bien se laisser imprégner pas la saveur et l’ambiance soit se lire avidement et gloutonnement en les enchaînant.

Cette lecture a été l’occasion pour moi de redécouvrir Maupassant, écrivain que je n’affectionnais pas particulièrement dans ma jeunesse. La sobriété et la densité de son écriture sont d’une beauté rare. Les brèves descritions sont  d’une grande puissance évocatrice telles les esquisses d’un peintre : parfois, j’avais l’impression d’être au milieu d’un tableau de Renoir. L’auteur a le sens des formules et les dialogues sont souvent enlevés.

L’écriture est savoureuse parfois douce et tendre, parfois acidulé, parfois cynique et amère.

Maupassant use et abuse (sur 40 nouvelles ce n’est pas étonnant) d’artifices narratifs pour rendre ces récits plus vivants : correspondance, narration à la première personne, dialogue, récit dans le récit…
Il s’agit bien de contes grivois et non pas graveleux. L’érotisme au vu des thèmes abordés est sous-jacent mais jamais réellement présent : les chairs ne sont que rarement et brièvement  décrites , les actes non plus si ce n’est par métaphore ou à travers d’un chant de rossignol.

Dans ces nouvelles, nous croisons à Paris, en banlieue, à la campagne, dans les petites villes provinciales, en Afrique nobles, petits bourgeois, dragons, prostituées, tenancier de bordel, domestiques, paysans…  
Les thèmes abordés sont divers : libertinage, lutinage,  infidélité, flagrants délits,  dépucelage, impuissance, insatiabilité sexuelle, voyeurisme, travestisme, divorce,  triolisme, misogynie jeu de rôle …

La vision des femmes est malheureusement parfois teintée de misogynie et  celle des algériens méprisante : peut-être est-ce l’époque fin XIXème qui veut cela.  Je pense que Maupassant aimait profondemment les femmes et les respectait .

J’ai adoré lire ce livre pour la qualité de l’écriture et la diversité des histoires. Par contre il sera absent de ma table de chevet où je rassemble les livres pour les siestes coquines. Ce recueil est remplie de petites gourmandises que je ne saurais trop vous conseiller de goûter à votre tour.

  3 Commentaires

Un style intemporel, une écriture féminine intéressante, très érotique.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : LGF - Livre de Poche Vénus érotica - 10 Avis par sensuelle F 147

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Un style intemporel, une écriture féminine intéressante, très érotique.
les moins : aucun selon moi.

Ce livre est un chef-d'oeuvre de la littérature érotique. Si vous aimez la pornographie, ce livre ne vous plaira pas forcément. Anaïs Nin séduira par son imagination fertile et par l'audace de sa plume. Une lecture aussi douce qu'une caresse...

 

écriture superbe   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Pocket Nuits d'encre - 2 Avis par StephB F 1999

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : écriture superbe
les moins : dernier récit moins intéressant

En quatrième de couverture, nous pouvons lire cet avis de La dépêche du midi :

« Six nuits belles et torrides, racontées par l'une des plus belles plumes érotiques. »

Ce journal ne ment pas. Il s'agit effectivement d'un écrit superbe. Je ne connaissais pas Françoise Rey, et si c'est le premier livre que je lis de cet auteur, ce ne sera certainement pas le dernier.

Nuits d'encre est un recueil de nouvelles qui prend son unité dans le récit de nuits (sauf pour la dernière nouvelle) et qui comprend :
Nuit de noces (pp.7-100), Nuit viking (pp. 101-112), Nuit blanche (pp.113-125), Nuit noire (pp. 127-130), Nuits courtes (pp. 131-151) qui présente plusieurs nouvelles portant le prénom du protagoniste principal avec qui le narrateur entretient un lien de nature diverse : Thomas l'élève, Hermann le collègue, Johana la femme rencontrée par hasard, Bart le footballer qui écoute des récits érotiques de la bouche du narrateur, Après la nuit (pp. 153-179), étrange récit de vie écrit sur le mode du journal intime et de la lettre adressée à un inconnu blond recherché, trouvé, perdu...

La nouvelle la plus développée, Nuit de noces, est ma préférée. La quatrième de couverture qui sert de présentation à ce livre sur cette fiche, et donc que vous pouvez lire, en est extrait. Un couple se retrouve pour cette nuit de noces : c'est une révélation pour cet homme et cette femme car après des essais infructueux, ils avaient décidé d'un commun accord de ne plus avoir de relation sexuelle avant leur mariage. Le jour (ou plutôt la nuit) arrive, avec ses appréhensions et ses découvertes, tout autant sexuelles que psychologiques. Les personnages s'affrontent, s'aiment, s'affirment tant en actes qu'en paroles, c'est un jeu de ping-pong servi par leur verve langagière, les métaphores, les jeux de mots. Car ils ne cessent de parler, de commenter, d'inviter l'autre ou de le provoquer, d'évoquer leur futur, de se chamailler tendrement. Le coït (je devrais mettre un pluriel, la nuit en a permis plus d'un) est l'occasion de pages exceptionnelles de tendresse et de complicité.

Un extrait ?
Non, pas le caraco !
Et pourquoi ?
Ca me tient chaud, ça me protège. Je ne veux pas être toute nue...
Si, toute nue ! Je veux de la chair fraîche ! Je suis un ogre, je vais te manger toute crue !
Non, non ! Pas les oreilles ! Arrête ! Arrête ! Je vais hurler !
Hurle !
Aaaah ! Au secours ! Au sadique ! Au satyre !
Personne ne viendra, personne ! On n'entend rien dans ces vieilles maisons. Et puis, ils savent que c'est notre nuit de noces...
Et alors ? On se fait manger les oreilles, pendant sa nuit de noces ?
On se fait manger tout, tout !
Oh ! Quel horrible fouineur ! Tu pourrais demander la permission pour...
Permission, rien du tout, c'est à moi, maintenant !
Alors prends en soin, Aïe ! Pas les dents ! Mais il m'arrache les poils, ce fou !
Hum ! Tu es chaude, odorante et... et toute mouillée, ma parole !...
Bien sûr, tu me lèches !
Ah pardon, pardon, ce n'est pas de la salive, ça ! [...]


J'ai adoré ce livre (surtout cette première nouvelle, j'ai moins apprécié les derniers récits, mais j'ai trouvé intéressant également Nuit viking et Nuit blanche sans y trouver néanmoins le même attrait qu'exerce Nuit de noces par la place prépondérante de la parole dans le couple). Si je ne m'étais pas retenue, je vous aurai laissé de plus longs extraits. Je pense qu'il s'agit d'un livre dont je relirai volontiers des passages. FredB a déjà eu droit à une courte lecture, et il sait qu'il doit s'attendre à en écouter bien d'autres !

  9 Commentaires

Une très jolie écriture, un érotisme parfois seulement suggéré mais troublant, sensibilité du vocabulaire   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Pocket Autres désirs, autres hommes - 1 Avis par Iphigenie F 62

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Une très jolie écriture, un érotisme parfois seulement suggéré mais troublant, sensibilité du vocabulaire
les moins : un peu court peut-être ?

Ce nouveau roman de Françoise Simpère fait écho à un de ses précédents livres, "des désirs et des hommes" (remarque :je ne peux pas m'empêcher de penser ici au roman de Steinbeck "des souris et des hommes", qui n'a en commun avec ceux de Simpère que le parallélisme -voulu ?- du titre). Dans ces deux ouvrages comme dans d'autres (notamment "le jeune homme au téléphone" et sa suite), l'auteur a choisi les récits courts. Cependant, la nouveauté de "autres désirs, autres hommes" est qu'elle alterne trois types de textes (qui sont reconnaissables à trois polices différentes) : 1)de courtes nouvelles variées et inattendues, 2)une sorte de "conte fantastique" où un même couple va, par épisodes, fouiller les fins fonds de ses fantasmes et de leur signification, 3) de petits textes pleins de tendresse sur des détails de la vie ou du corps de tout un chacun... Un livre plein de jolies surprises.

  5 Commentaires

La nouvelle centrale intitulée « question de goût », pour la profondeur de son analyse psychologique.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Pocket Métamorphoses - 1 Avis par vagant H 125

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : La nouvelle centrale intitulée « question de goût », pour la profondeur de son analyse psychologique.
les moins : Un érotisme certes original, mais finalement assez peu efficace comparativement à « la femme de papier » du même auteur.

Ce recueil de nouvelles érotiques a pour thème central la métamorphose de ses protagonistes dans l’acte sexuel. Ainsi le jeune homme handicapé s’avère être un bon amant, cette épouse d’officier psychorigide devient la nymphomane du régiment, ou cet universitaire espagnol mêlera Eros et Thanatos dans une quête de plaisir fatale. Aucune de ces nouvelles ne m’a laissé un souvenir impérissable, à part une qui sort du lot, et qui m’a interpellé pour la justesse de son analyse psychologique : « une question de goût »

Dans cette nouvelle, dont le ton ressemblerait plus à celui d’un essai, l’auteur analyse l’intrication du plaisir et du pouvoir, en l’occurrence l’ivresse du pouvoir donné par la fellation, qui permet de régner sur le plaisir de l’autre, et donc de le soumettre, même si l’acte en lui-même déplait à l’auteur comme elle l’avoue elle-même :

« J’ai retrouvé plus tard, chez des hommes, des hommes faits, mûrs déjà, imbus de leur rôle de dispensateur de plaisir,  la même joie passionnée du don, le même orgueil narcissique, la même fausse générosité. Régner sur le plaisir de l’autre, c’est se voir magnifique dans son regard chaviré, magnifique et redoutable, car c’est aussi, quelque part, le dominer et le réduire. Il y a sans doute la même ivresse à prodiguer la volupté que la douleur, et il n’est pas hasardeux que parfois les deux se rejoignent sous le fouet d’un bourreau raffiné.
Oui, à genoux devant mes amants, ou courbée sur leurs trésors palpitants, j’étais un mec, celui qui décide, qui donne, qui reprend pour donner encore, et leurs vertiges m’étaient chers qui consacraient mon pouvoir... »

  4 Commentaires

humour,originalité   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Blanche La Première gorgée de sperme... et autres textes courts - 1 Avis par vagant H 125

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : humour,originalité
les moins : inégal

Sous le pseudonyme facétieux de Fellacia Dessert, un écrivain célèbre à la plume acérée à écrit un hilarant pastiche de « la première gorgée de bière » de Philippe Delerm. On ne peut évidemment pas évoquer un pastiche sans commencer par l’œuvre originale.

Dans son fameux recueil de nouvelles où il exalte les plaisirs minuscules, Philippe Delerm décrit ainsi la première gorgée de bière : « C’est la seule qui compte. Les autres, de plus en plus longues, de plus en plus anodines, ne donnent qu’un empâtement tiédasse, une abondance gâcheuse. La dernière, peut-être, retrouve avec la désillusion de finir un semblant de pouvoir… ». Cette phrase caractérise bien l’œuvre de Delerm placée sous le signe de la parcimonie. Chez lui, le bonheur se cache dans les infimes détails du quotidien qu’il glorifie d’une poésie prosaïque. Delerm encense l’humilité jusqu’à l’ostentatoire. De son regard contemplatif sur son microcosme, Delerm n’évoque pas les trépidances qui secouent le monde en dehors de la sphère de son jardin provincial, mais éclaire le quotidien avec la tendresse bienveillante d’une mamie sirupeuse. Avec la banana-split au comble de ses excès, inutile de dire que qu’il ne faut pas chercher des délires sexuels chez Delerm.

Fellacia Dessert pervertit chaque nouvelle de Delerm avec une hargne hédoniste digne d’un Michel Onfray. Un bon exemple valant mieux qu’un long discours, voici un extrait d’un texte de Delerm intitulé « Le croissant du trottoir »:

« On s’est réveillé le premier. Avec une prudence de guetteur indien on s’est habillé, faufilé de pièces en pièce. On a ouvert et refermé la porte d’entrée avec une méticulosité d’horloger. Voilà. On est dehors, dans le bleu du matin ourlé de rose : un mariage de mauvais goût s’il n’y avait pas le froid pour tout purifier. […] Il faut ce qu’il faut de buée sur la vitre quand on s’approche, et l’enjouement de ce bonjour que la boulangère réserve aux seuls premiers clients – complicité de l’aube.[…] On le sent bien : La marche du retour ne sera pas la même. Le trottoir est moins libre, un peu embourgeoisé par cette baguette coincée sous un coude, par ce paquet de croissants tenu de l’autre main. Mais on prend un croissant dans le sac. La pâte est tiède, presque molle. Cette petite gourmandise dans le froid, tout en marchant : c’est comme si le matin d’hiver se faisait croissant de l’intérieur, comme si l’on devenait soi-même four, maison, refuge. On avance plus doucement, tout imprégné de blond pour traverser le bleu, le gris, le rose qui s’éteint. Le jour commence, et le meilleur est déjà pris. »

Avec Fellacia Dessert, cela devient « le travelo du trottoir » :

« On a attendu que l’autre s’endorme. En silence on s’est alors levé, on s’est rhabillé, on a traversé l’appartement et on est descendu, sans claquer la porte. Ce ne sera pas long.
Dehors, on est cueilli par le froid, mais on a le sang si chaud qu’on le sent à peine. Pourvu qu’elle soit là. On marche jusqu’au bout du trottoir, le cœur battant, la main dans la poche serrée sur les billets.
Elle est là, juste derrière le mur. En guêpière, bas, talons vertigineux. Plus belle que n’importe quelle vraie femme. Plus belle que celle qui dort, là-haut. Les billets changent de main, les corps s’enfoncent sous la porte cochère. La nuit commence à peine, et le meilleur reste à prendre. »

Mais sous l’apparente plaisanterie se cache l’affrontement de deux visions du monde résumé par les deux dernières phrases de ces extraits, aussi symétriques qu’opposées. Delerm, c’est l’adulte mélancolique, le regret de l’enfance : le meilleur est déjà pris. Il ne reste donc plus qu’à poursuivre mollement sa vie adulte au risque de ne pas l’investir pleinement. Pour le jouisseur au « ça » bouillonnant, gorgé d’énergie libidinale, excessif par nature, le meilleur reste à prendre, à investir, à conquérir. On ne s’y trompe pas lorsque Fellacia Dessert crache son venin dans « La première gorgée de sperme », véritable pamphlet hédoniste qui oppose ses excès au pusillanime Delerm. On est donc bien loin de « l’hommage » comme le dit l’éditeur...

Deux autres auteurs participent à ce recueil : Anne Cécile avec « sept petites histoires de cul » qui n’offrent pas le moindre intérêt ; et « La salle de réveil » de marjorie Faust, petit roman étonnant d’une infirmière laide qui abuse de ses patients comateux, ce qui prend à contre-pied tous les poncifs de la littérature érotique conventionnelle.

  1 Commentaire

Style sobre, ensemble de nouvelles remarquable et étrange, procédé d'écriture quasi photographique   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Gallimard Dans tous les sens comme l'amour - 1 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Style sobre, ensemble de nouvelles remarquable et étrange, procédé d'écriture quasi photographique
les moins : Aucun, sauf le prix de la collection de Gallimard où ce recueil est publié

Simona Vinci est une jeune auteur de 37 ans, témoignant d'une rare qualité littéraire. Ce volume est le premier recueil de nouvelles qu'elle ait publié en 1999, sous le titre "In tutti i sensi come l'amore" (comme c'était le cas du titre du premier roman de Simona Vinci, il s'agit d'une phrase empruntée à un autre auteur, en l'occurence Shinkawa Kazue [dans "Hiyu de wa naku", 1968; Shinkawa Kazue est née en 1929]).

Traduction de l'Italien: Arlette Lauterbach.

Il s'agit de 13 nouvelles, dont certaines avaient déjà vu le jour dans des revues en 1997 et 1998 ("Août noir", ainsi que l'admirable et effrayante nouvelle "Choses"), et qui présentent une unité de style et de thème.
Toutes décrivent les formes étranges que prend l'amour certains jours: entre dégoût et désir de mort, semblable au bruissement des feuilles au vent, la pâle indifférence pour l'enfant né de sa chair, ou pour sa chair même. Silencieux et muet, l'amour incestueux. Les corps sont absents: étrangers, difformes, malades.
Un corps trop petit, un corps couché dans un lit d'hôpital, rongés de maladie, ou brisés par le handicap, connaissent aussi la puissance d'une érection, le désir d'une femme.
Maladie omniprésente - la mort aussi; les chairs: on aime les ongles, les cheveux, les pieds, les chevilles, on aime des bouts de corps, et des bouts de photos, jusqu'à la décomposition, jusqu'à ce que les morceaux de corps retournent à leurs éléments. Matière: l'amour fou, l'amour fou pour les choses, les objets: toucher, palper, jouir de leur chair, dormir avec eux, les manger...

Sans doute est-ce ce récit des "Choses" qui livre au mieux le volume: la jouissance pure, la jouissance de l'altérité absolue, les choses, la matière indifférente, l'expérience sexuelle même, souffrance et plaisir ultimes.

D'habitude, je n'aime guère le genre de la nouvelle; je suis beaucoup plus sensible au roman. Mais je dois reconnaître que j'ai été saisie par la force des récits. Ce volume est, à mon sens, de plus grande qualité que le premier roman de Simona Vinci.
Le thème est, si l'on veut, exactement le même que celui traité dans "Où sont les enfants?", mais il y est traité avec beaucoup plus de finesse: non pas de face, mais de biais, et le genre de la nouvelle convient ici parfaitement: Simona Vinci prend comme des photos; les récits sont incomplets: album, dont il manque quelques clichés, dont on a arraché quelques portraits (la nouvelle "Photographies" livre d'ailleurs, en ce sens, le procédé même dont l'auteur use dans cette oeuvre: on ne verra jamais le visage des narrateurs - on sera simplement projeté un instant dans des fragments de vie).

  1 Commentaire

il y en a vraiment pour tous les goûts, très très instructif   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Albin Michel L'empire des femmes : Les femmes ont changé, elles confient leurs fantasmes sexuels - 2 Avis par Shadowwooer F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : il y en a vraiment pour tous les goûts, très très instructif
les moins : trop court

Le livre est divisé en plusieurs partie. D'abord, une introduction très pertinente, qui contient entre autre une éloge de la masturbation qui explique parfaitement tous les bienfaits de cette pratique. L'auteure expose ensuite son projet: décrire et analyser les fantasmes des femmes d'aujourd'hui (à noter que Nancy Friday avait déjà analyser les fantasmes des femmes des années 70 et qu'elle a étudié ceux des hommes). Ce n'est donc pas un état des lieux des pratiques, mais bien des fantasmes, avec une analyse psychologique et sociologique très intéressante.

On trouve ensuite plusieurs rubriques, les fantasmes étant classés par thèmes. Dans chaque partie, on trouve ou plusieurs témoignages "vécus" (ou rêvés, ce sont des fantasmes) par des lectrices, qui sont ensuite décortiqués par Nancy Friday.

Un livre indispensable pour tous ceux qui veulent comprendre le rapport entre fantasme et psychologie. Il y a des témoignages à lire d'une seule main, très intenses. Mais ce livre est bien plus qu'une simple collection de nouvelles.

 

diversité   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Pocket Contes érotiques d'hiver - 3 Avis par StephB F 1999

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 1/4
Les plus : diversité
les moins : le macabre, le fantastique

Ces nouvelles, écrites par dix-sept auteurs, relatent des veillées de Noël ou des événements qui précèdent cette fête.

Vu la diversité des écrits, j'ai donné une note "correcte" pour tous les items, mais la qualité d'écriture et l'originalité des situations peuvent aller de mauvais à excellent.

Les thèmes abordés : l'érotisme bien entendu (à des degrés divers selon les récits), mais bien souvent aussi, la solitude.
Parfois, le fantastique ou même le macabre interviennent.
Ces nouvelles, pour la plupart, ne sont donc pas de joyeux récits, mais sont au contraire basées sur une atmosphère triste, un ressentiment, une vengeance, etc.
Curieux contes en effet, qui vont à l'encontre de l'ambiance festive que nous attendons en tant que lecteurs, d'autant plus que la quatrième de couverture ne nous y préparait pas.

Heureusement que certains récits, comme Sabine de Noël de Gilles Vidal ou Eléonore de Sarah Delaforce sont plus légers car après la lecture de certaines nouvelles, je me suis réellement sentie mal à l'aise. Le cocktail formé par l'érotisme et le macabre ne me convient pas du tout.
De même, un récit comme Marie-Noëlle de Philippe de Saxe me semble aller trop loin : transformer une crèche vivante en scène érotique me paraît de mauvais goût.
A lire donc si vous n'avez pas l'âme aussi sensible que la mienne.

  1 Commentaire

permet de découvrir plusieurs écrivains femmes.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Pocket Plaisirs de femmes - 2 Avis par blue H 300

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : permet de découvrir plusieurs écrivains femmes.
les moins : beaucoup de nouvelles manquent de délicatesse.

Avec Rose, nous avions acheté cet ouvrage il y à plus de sept ans aux éditions blanche. Nous avons été assez déçu car nous croyons naïvement que des femmes écriraient des nouvelles plus tendres. En moyenne c'est loin d'être le cas. Nous avions eu la sensation que l'originalité se faisait finalement dans la surenchère des pratiques. Nous cherchions des lectures au caractère émoustillant, et ça avait été le cas pour peu d'entre elles. Toute l'excitation de Rose s'évanoui définitivement dès lors qu'il y a des pratiques qu'elle ne partage pas. Du coup, ça n'a pas été l'occasion d'un partage en couple (je suis plus capable de faire abstraction de certaines choses).
       Cependant c'est un bon ouvrage pour découvrir des auteurs. Certaines nouvelles ont plus retenu mon attention: celle de Chloé des Lysses, et celle intitulée tarot de florence dugas. Je me suis surpris à apprécier cette dernière, car il y a dedans une inspiration SM, qui sauf à quelques moments ne m'a pas déplu.

 

Les ambiances sont variées, ce recueil se lit avec plaisir, même s'il est parfois sombre.   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Paulo Ramand Sombre Nuit - 1 Avis par znull0042 H 60

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Les ambiances sont variées, ce recueil se lit avec plaisir, même s'il est parfois sombre.
les moins : J'aurais aimé avoir plus de contexte autour de certaines nouvelles. Parfois les règles de compositions typographiques n'ont pas été corrigées par l'éditeur, mais qui s'en soucie aujourd'hui ?

Ce qu'en dit l'éditeur : Quelques nouvelles érotiques, aux goûts et thèmes variés, où la sensualité et les sentiments règnent, pour le plaisir des sens et la chaleur de l'être. Ashaïna prit donc sa plume et commença à coucher sur la feuille ce qu'elle ressentait et imaginait pour le faire partager à d'autres… Voici pour vous son jardin secret, à découvrir et déguster sans modération.
Jeune femme à la vie ordinaire, mais au caractère et aux pensées passionnés, Ashaïna s'est laissée tenter par un thème qui lui était très proche et très personnel : l'érotisme et la sensualité. Evoluant au fil des rencontres et des discussions qu'elle a pu avoir en explorant cet univers riche et varié, elle décida de prendre sa plume afin de partager cette passion, déversant au mieux sa sensibilité et ses sentiments dans ces quelques mots éphémères. L'histoire autour de ces Sombres Nuits fut longue et tumultueuse, apportant autant de joie que de peine. Mais c'est finalement sous la forme de ce recueil de treize nouvelles que cette aventure se poursuivra, en hommage à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à cette création, et afin de partager avec le plus grand nombre ces quelques moments d'évasion à consommer sans aucune modération.

  3 Commentaires

livre composé de  6 nouvelles, belle écriture   
Catégorie : Librairie > Littérature érotique > Recueils de nouvelles - Produit : Pocket Nuits d'encre - 2 Avis par cocostpierre F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Description des scènes d'amour 4/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Note Générale 4/4
Les plus : livre composé de 6 nouvelles, belle écriture
les moins : la dernière nouvelle "après la nuit"=triste

livre que j'avais lu il y a plusieurs années maintenant, je l'ai ressorti pour vous le faire partager.

Notre amie Stephb nous en parle aussi très ben, je ne peux que vous conseiller de lire son avis aussi.

Ce livre de  180 pages regroupe 6 nouvelles érotiques écrites par notre auteure favori du moment  ; Françoise Rey


Petit rappel biographie -source wiki-

Après une enfance et une adolescence grenobloises, elle suit des études de Lettres, puis enseigne deux ans en Vendée, avant de s'établir, en 1976, dans la région beaujolaise.
Mariée, mère de trois enfants, elle a été professeur dans un collège de campagne.
C'est à la suite de difficultés personnelles, en 1987, qu'elle a écrit La Femme de papier, premier roman à l'érotisme violent et souvent qualifié de "sulfureux". Depuis, par choix, elle s'en tient à ce domaine particulier de la création littéraire.
Cependant, bien que l'écriture lui plaise énormément - et elle est souvent considérée comme la "grande dame de l'érotisme" -, elle ne lui accorde qu'une frange relativement modeste de son existence, son véritable métier, qu'elle exerce avec passion, restant l'enseignement du français.
Elle vit actuellement (2007) dans le Rhône (commune du Bois-d'Oingt) et a hérité d'une maison dans la commune de Vaujany, où elle se rend parfois.

Françoise Rey n'est pas un pseudonyme[1]. Attention donc à ne pas la confondre avec Françoise Rey (née en 1960, également dans l'enseignement), auteur de Crash au Mont-Blanc, les fantômes du Malabar Princess (Glénat, 1991), La nuit du Requin (Le Lézard, 1993), Otzi, la momie des glaciers (Glénat, 1994), Chamonix fait son cinéma (Conseil général de Haute-Savoie, 1995) et Chercheur de météorites (Le cherche-midi, 2001).


Elle explore les fantasmes les plus variés avec une grande tendresse mêlée d'une incorrigible impertinence : tour à tour torrides, humoristiques, sensuels u romantiques, mais toujours dotés d'une dimension psychologique, ses récits charment bien au-delà de la simple étiquette érotique. Elle se révèle être un écrivain d'une très grande sensibilité, mettant à portée de tous sa vision pertinente et délicieusement féminine des relations entre hommes et femmes.


J'ai bien aimé les nouvelles : Nuit de noce et Nuit blanche

- après des essais infructueux de relations un couple attend sa nuit de noce avec impatience,, ils ont raison, cette nuit sera révélatrice de sensualité, d'amour, et sera "animale" juste comme il faut.

- Une étudiante se laisse envouté par un camionneur qui la ménera sur les routes du plaisir une nuit de noêl, à déguster sans modération.

Nuit viking et Nuits courtes sont très bien aussi, mais je trouve que l'érotisme n'est pas le même.

"Après la nuit" est une succession de souvenirs nostalgiques des nuits troublantes d'une adolescente à la recherche de l'homme idéal qui l'a suit toute sa vie ; à méditer je pense,, cette nouvelle m'a beaucoup émue.


Je recommande ce livre, il fait appel à beaucoup de ressources de votre propre érotisme et niveau de sensibilité.

A mettre entre toutes les bonnes mains ;-)

  4 Commentaires

« précédent1 2suivant »