Les meilleurs avis sur les Expositions thématiques



documents originaux: livres et surtout les manuscrits, expo ouverte le dimanche   
Catégorie : Arts et Culture > Expositions et Musées > Expositions thématiques - Produit : L'Enfer de la Bibliothèque, Eros au secret - 1 Avis par Aretina F 399

  
Cadre 3/4
Richesse de la collection 3/4
Intérêt de la collection 4/4
Mise en scène 2/4
Documentation et signalétique 2/4
Rapport qualité/prix 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : documents originaux: livres et surtout les manuscrits, expo ouverte le dimanche
les moins : accessibilité des certaines pièces

Lors de mon séjour parisien pendant les fêtes d'hiver, je m'y suis rendue avec grande envie et forte curiosité.

Après être vérifies à l'entrée (qui a déjà été à l'imposante Bibliothèque nationale de France, connait la procédure), on s'est mis en file pour acheter les billets (7 €) et voilà, on s'est dirigé vers la salle de l'exposition.

Le cadre est assez sobre et pourtant un peu sulfureux. C'est l'impression que j'ai eu des que j'ai pénétré la salle. Et c'est parti pour un voyage dans le temps : commençant avec le XVIIe siècle jusqu'à la moitie du XXe siècle.

Des livres dont on a déjà connaissance (comme « Thérèse Philosophe »), ou bien d'autres dont on vient de prendre connaissance. Tous rangés sous cadre vitré, en original!
Ils sont ouvertes à une page, pour que l'on puisse faire lecture. Certains livres contiennent des images et ils sont alors ouverts de maniérè qu'une page est texte et l'autre est image. Le texte peut être trouve reproduit écrit sur billet en agrandi a cote, soit écouté aux casques (certains fragments de poésies ou prose), soit visionné sur un petit écran (pour « La Religieuse » de Denis Diderot).

C'est si passionnant et au même temps bouleversant de voir ces livres en original…

Et ce qui donne l'impression d'avoir trouve un trésor ce sont des manuscrits originels!
Voir l'écriture de De Sade, un peu nerveuse, mais lisible, avec beaucoup des rayures, c'est émouvant.
Et devant le cahier rempli de la calligraphie ronde, splendide de Pierre Louÿs, on reste sans voix! Il avait la pensée fluide ou bien il transcrivait ses écrits, parce que je me rappelle avoir vu très peu des rayures.

Un aspect vraiment fâcheux (surtout pour ceux qui n'ont pas la vue d'un vautour) c'est que le cadre de vitre qui couvre les pièces de la collection est assez haut et beaucoup des livres sont en format petit, avec une police sur mesure. Si vous vous appuyez par hasard, il apparaît un surveillant à vous avertir que c'est interdit. Alors on reste un peu sur sa faim, ce qui est dommage

Les émotions positives émergent à nouveau à la vue d'une grande plaque de carton (je pense) qui reproduisait des fragments d'un catalogue des prostituées de la période s'ensuivant à la Révolution Française. C'est un vrai régal ! La liste contient les noms de dames, avec leurs tarifs (parfois des chapeaux !) et leurs talents (excellente idée !) ou leurs charmes.
Là on a passé des longs instants à imaginer les talents et en s'amusant des descriptions.

La période mouvementée des dernières deux décades du XVIIIe siècle abonde en écrits pamphlétaires et satyriques, et leur cote pornographique m'a paru moins érotique que provocateur.

Une section a part est destine a la pratique connue sous le nom "flagellation". Des romans et manuels traitant de ce sujets il y en a une belle collection. C'est drôle de constater que les créateurs des sites de spécialité ont apporté presque rien de nouveau.

Il y a une vitrine thématique contenant des objets a propos.

Mais l'attention est vite happée par un écran ou l'on voit un film porno qui doit dater de la fin des années 1910 ou des débuts des années 1920. La plupart du film présente les caresses saphiques entre deux filles, (qui par rapport aux actrices dans les films espagnols de la même époque que l'on avait visionnés ailleurs, sont vraiment jolies, bien qu'un peu loin des canons imposés aux actrices XXX de nos jours) qui surprises par un monsieur, le convainquent à leur manière de garder le secret.

Ce qui me reste encore à mentionner c'est que pour les amateurs de littérature érotique, c'est une aubaine, parce que certaines œuvres, on en apprend vraiment pour la première fois grâce a cette Expo.

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Belle collection, oeuvres d'art de diverse provenance, exposition inédite et ambitieuse, fonds reversés à la lutte contre le SIDA.   
Catégorie : Arts et Culture > Expositions et Musées > Expositions thématiques - Produit : Seduced: Art and Sex from Antiquity to Now - 1 Avis par sensuelle F 147

  
Cadre 1/4
Richesse de la collection 3/4
Intérêt de la collection 3/4
Mise en scène 1/4
Documentation et signalétique 3/4
Rapport qualité/prix 2/4
Note Générale 3/4
Les plus : Belle collection, oeuvres d'art de diverse provenance, exposition inédite et ambitieuse, fonds reversés à la lutte contre le SIDA.
les moins : Scénographie et muséographie peu attrayantes,peu de sculptures.

Ma visite au Barbican :
  
    Le visiteur qui, comme moi, connaît mal la topographie londonienne, se rendra d'un pas hésitant vers la Silk Street. Le quartier est désert et seule une pluie battante semble pouvoir l'animer. C'est dans ce bâtiment en béton, prototype d'une architecture des années 1970 qui tente vainement d'approcher l'art de Le Corbusier, que l'on se trouve confiné comme dans un blokhaus. Une fois à l'intérieur, cet espace polyvalent se veut une ode à la culture : théâtre, cinéma, bars, bibliothèque ; bref une sorte de Beaubourg anglais. L'exposition qui nous occupe se situe à l'étage. Qui a dit que l'érotisme n'élevait pas l'esprit et les sens ?

    La musique de fond et la muséographie choisies sont nettement moins sexy que ce que le site internet le laissait supposer. Règne une atmosphère grave et pesante où, une fois de plus, Thanatos fait de l'ombre à Eros. Le public, lui aussi, a un air sombre et patibulaire : quelques couples, beaucoup d'hommes et de femmes seuls parcourent l'exposition avec l'air de suspects redoutant d'être arrêtés.

    Pour autant, mes yeux, mes sens, et mon esprit sont prêts à jouïr du spectacle de la représentation humaine du désir, de l'amour et autres transports extatiques. Aussi, je ne retiens pas mon émotion devant des fresques pompéiennes et la vue des mini-phallus en cuir ou d'objets du quotidien m'amuse grandement.

  Les positions du Kama-sutra peintes sur manuscrits faisaient parties des attendues. Mais il est toujours plaisant de regarder d'un air sceptique ces torsions dignes des plus grands gymnastes et qui sont attribuées à tous les rajahs, mais également frères, neveux et oncles des souverains indiens. Viennent ensuite, les estampes japonaises dont on ne peut qu'admirer la finesse du dessin, le goût pour la ligne, et le souci du détail. Néanmoins, hormis, Utamaro, maître du genre, tous les autres artistes japonais ont peint des sexes démesurés, représentés avec une minutie qui confine à l'observation clinique. Le moindre poil présent sur les testicules, la forme des sexes féminins est ciselé avec une précision étonnante. Et pourtant, l'acte sexuel revêt un aspect sordide et artificiel, tant les sexes emboîtés sont grossis à l'excès, si bien que certains pénis deviennent une couche de magma informe, chair en fusion qui est tout sauf excitante.



Le voyage vers l'Orient se poursuit vers l'Extrême-Orient, la Chine, la Turquie et une de ses représentations osées d'hommes formant une queue leu leu sodomite...
  
    Rien à voir avec les gravures maniéristes du XVIème siècle ou avec les scènes galantes à la Watteau, les odalisques rieuses et voluptueuses de Boucher, les invitations sensuelles lancées par un Fragonard.

  Avec la photographie, nous tombons sur la chair, la vraie, celle de modèles s'exhibant sans complaisance, où la Vénus endormie cotoie la fille de bordel se prêtant à des clichés pornographiques qui, pour être en noir et blanc, s'avèrent loin de paraîre désuets. En m'approchant des photos encadrées, je constatai une fois de plus cet engoûment certain pour les les chapeaux.

    Autre époque, autre atmosphère dans la salle des années 1950 à 1960, nous sommes plongés dans ce temps moraliste qui vit l'établissement du rapport Kinsey, tandis qu'au mur, des photographies montrent de façon quasi scientifique toutes les pratiques existantes tant pour les hétéros que pour les homosexuels. Bizarrement, l'on retrouve là le même souci scientifique observé plus avant dans les estampes japonaises, sauf que sur le papier calligraphié seuls les sexes vivent ; les visages, eux, demeurent impassibles...

L'étage enfin est dévolu à l'érotisme contemporain. Les classiques tant attendus ne sont finalement pas si bien représentés que cela. Une esquisse érotique de Rodin par-ci, un dessin de Klimt par-là, ainsi que quelques oeuvres de Turner, Schiele, Picasso. Mais l'on attendait nettement plus d'oeuvres de ces maîtres de l'art si chargé d'érotisme. L'on fait cependant quelques découvertes... Les photos de Nobuyoshi Araki sont troublantes de beauté qui rivalise avec l'étrangeté. Son oeuvre en noir et blanc découpe sans concession des fragments de corps ou de fruits et la pureté d'un regard cohabite avec une grenade coupée en deux, sexe carnivore et béant.
Entre attraction et répulsion, Nobuyoshi Araki flirte avec le sublime d'un corps féminin.

Dans un autre genre, k r buxey se fait le chantre de l'orgasme féminin célébré avec autant de grâce qu'un requiem...

Le kitsch a trouvé son porte-étendard en la personne de Jeff Koons, tandis que Thomas Ruff, en parfait fumiste, se contente de récupérer des photos pornographiques sur internet pour en changer la résolution. Réduites à des ombres chinoises, les images d'un Rocco Sifredi ou d'un de ses confrères en pleine action deviendraient ainsi de l'art.
    C'est en ayant l'impression de braver un interdit que nous entrons dans la dernière salle, qui, à en croire un panneau d'avertissement, peut heurter la sensibilité du public. Nous voici dans l'univers de la photographe Nan Goldin. Des photographies de couples hétéros et homosexuels sont projetées dans la plus grande solennité du bruit des diapositives qui défilent tandis qu'une musique accompagne l'image. Il s'agit d'un chant de Björk, qui donne à ces photographies prises sur le vif, dans l'intimité et le quotidien des modèles, une dimension tragique, presque sacrée. Nous voyons tout à la fois, des couples au réveil, les traits tirés, des femmes surprises dans la simplicité de leur nudité, deux jeunes hommes sveltes tendrement enlacés, un couple d'étudiants dans un lit ou se caressant dans une baignoire, des couples libres dormant nus avec leur enfant... Aucune question ne nous vient, à moins, celle-ci purement rhétorique : où est le mal ? L'appareil photo ne juge pas, il semble caché dans les recoins du quotidien, un quotidien fait de rires, de sourires, de caresses, de corps plus ou moins beaux, montrés sans complaisance, sans retouches dirait-on, mais qui rayonne parfois. La musique -scandée au rythme des battements d'un coeur donne à l'ensemble une tension dramatique qui touche au tréfonds de l'âme humaine.

  
  Vous l'aurez compris, cette balade érotique, était loin d'être exhaustive. Sculptures et peintures étaient peu à l'honneur tandis que les manuscrits avaient la part belle. Mais l'effort reste louable car le projet était ambitieux. Nous reste alors à errer du côté de l'exposition sur Eros et l'Enfer qui se tient actuellement à la BnF.

L'érotisme dans l'art est un noble sujet, mais j'ai la faiblesse de préférer l'art que l'on met dans l'érotisme que l'on vit, et en ce cas, il n'est pas nécessaire d'aller à Londres pour le trouver. Il suffit de regarder près de soi pour savoir que l'érotisme se loge bien au chaud, le plus souvent, à fleur de peau...

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Crepax, le thème (la bande dessinée érotique a ses débuts).   
Catégorie : Arts et Culture > Expositions et Musées > Expositions thématiques - Produit : Sexties - 1 Avis par Leto H 664

  
Cadre 3/4
Richesse de la collection 3/4
Intérêt de la collection 2/4
Mise en scène 3/4
Documentation et signalétique 3/4
Rapport qualité/prix 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Crepax, le thème (la bande dessinée érotique a ses débuts).
les moins : Pas vraiment. Un peu court si on n'aime pas les quatres auteurs.

Exposition intéressante si on aime un de ces auteurs(Cuvelier, Forest, Peelaert, Crepax) voire les quatres. Personnellement, je pense que seul Crepax est toujours d'actualité parmi eux. Heureusement, la plus grosse partie de l'exposition lui est consacrée. Les trois autres auteurs ne seraient plus vraiment considérés comme érotiques aujourd'hui. Leur style ayant quant à lui pas mal vieilli aussi.
L'exposition montre quant à elle diverses planches originales, des croquis de Cuvelier, un court extrait de dessins-animés de Peelaert. Pour Forest, la majorite des planches exposées sont consacrées a "Barbarella". Cuvelier, quant a lui, ce sera surtout "Epoxy", sa seule BD érotique. Quant à Crepax, la part belle sera faite à "Valentina" mais beaucoup d'extraits de ses autres travaux sont aussi exposés.
Recommandé si on est de passage a Bruxelles ;-)