Les meilleurs avis sur les BD et Mangas



Superbe dessin, couleurs du même niveau, univers riche et original, ambiance onirique, scénario prometteur, personnages intéressants, héroïne terriblement sensuelle et sexy, excellente qualité d'impression et de reliure.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Les Humanoïdes associés Songes, N° 1 : Coraline - 2 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour -1/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Superbe dessin, couleurs du même niveau, univers riche et original, ambiance onirique, scénario prometteur, personnages intéressants, héroïne terriblement sensuelle et sexy, excellente qualité d'impression et de reliure.
les moins : L'histoire progresse peu au fil de ce tome.

Issu du comics Américain, Terry Dodson est un dessinateur au talent rare.
Avec un trait fin sans pour autant plonger dans la ligne claire, le dessinateur de Songes, le premier tome des aventures de Coraline, parvient à allier avec maestria le style nord-américain avec celui du vieux continent.
Tout y est à la fois léger et marqué, portant des environnements et personnages avec une extrême délicatesse.
Soutenu par les superbes couleurs de Rebecca Rendon, Terry Dodson dévoile un univers riche, foisonnant, d'une imagination débordante où tout n'est qu'émerveillement.
Au rythme lent, son découpage permet de prendre toute la mesure des évènements vécus par l'héroïne et de laisser le lecteur se poser sur une case au gré de ses envies, sans jamais avoir à se sentir bousculé.

Quant au scénariste D.P. Flippi, celui-ci démontre qu'une belle et solide complicité d'auteurs est de loin la recette la plus efficace.
Sa galerie de personnages qui emprunte à différentes périodes de l'histoire trouvent pourtant parfaitement leur place dans cet univers "steam punk" imbibé des contes de notre enfance.
L'auteur ne se contente pas d'exposer ses références mais de créer les siennes, de s'en inspirer à volonté pour en extraire une ambiance unique, poétique.

Songes est donc le premier épisode de la série Coraline.
Héroïne d'un autre temps, la splendide beauté - et le mot est faible - répond à une annonce pour un poste de préceptrice.
La voici fraîchement débarquée dans l'immense demeure d'un jeune garçon dont elle devra parfaire l'éducation mais aussi égayer le quotidien.
Ce petit homme dont la richesse dépasse l'entendement se sent bien seul, entouré par son majordome un peu grincheux et sa bonne, trop âgée pour le distraire.
Mais c'est en ingénieur aux extraordinaires compétences que ce petit maître conçoit sa vie. Des chevaux mécaniques aux navires à vapeur en passant par les plus invraisemblables mécaniques, il s'est créé un univers exceptionnel dont il est le seul dépositaire.

Coraline a bien du mal à exercer son travail de préceptrice tant le caractère de son nouveau commanditaire est difficilement supportable. Elle est posée, lui est rêveur.
Mais un soir, tandis qu'elle s'apprête à s'endormir à l'occasion de sa première nuit dans ces lieux, un bruit étrange semble sortir de son placard. Intriguée, elle s'y rend à pas feutrés pour être happée dans un monde de rêves et de fantaisies.
Chaque nuit, la voici qui plonge d'aventures et aventures, tantôt à bord d'un navire pirate, tantôt sur une plage paradisiaque des mers du Sud.
Le réalisme de ces situations est saisissant, tellement que la frontière entre le rêve et le réel s'étiole au fil de ses pérégrinations.

Et c'est à chacune de ses envolées nocturnes que la superbe Coraline va découvrir que la réalité dépasse parfois la fiction.
Sa silhouette parfaite, son visage précieux et son charme à damner les dieux eux-mêmes lui fait subir les assauts répétés des hommes qu'elle rencontre.
Bien que la belle soit farouche et peu sensible à leurs avances, la voici qui se défeuillera lentement au gré des situations qui lui échappent.
D'ailleurs, la frontière entre rêve et réalité se fait de plus en plus mince lors de ses réveils, durant lesquels elle perd mystérieusement ses sous-vêtements...

Y aurait-il un lien entre sa présence dans ce manoir et ses rêves étranges ? Son hôte serait-il l'instigateur de ses envolées érotiques ? Et quel est l'origine du mal qui semble silencieusement ronger celui qu'elle doit servir ?

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Les dessins sont très jolis... Voilà quoi...   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Panini Comics Désir C Max - 1 Avis par Marii F 300

  
Style, qualité d'écriture 1/4
Originalité des situations 1/4
Intérêt de l'histoire 0/4
Description des scènes d'amour 1/4
Illustrations 4/4
Note Générale 1/4
Les plus : Les dessins sont très jolis... Voilà quoi...
les moins : Tout le reste.

Ce qui m’a décidée à rédiger cet avis c’est que, dans les magazines et sur les sites consacrés aux mangas que j’ai pu voir où il est question de ce shojo, je l’ai toujours vu qualifié de sensuel, sulfureux, voire érotique. Or je trouve qu’il n’y a pas franchement de quoi fouetter un chat… enfin, pas à propos de ce qui fait couler le plus d’encre, tout du moins.

Tout d’abord, je vous plante un peu le décor…Accrochez-vous, c’est du Zola ! L’héroïne, Mio, est une lycéenne de 17 ans. Son père est mort. Sa mère est à l’hôpital. Aussi c’est Mio qui s’occupe de son petit frère et tient la maison et, après les cours, elle travaille dur pour subvenir aux besoins de sa famille. Ce qu’elle ignore et qu’on apprend un peu plus tard, c’est que le petit frère en question se prostitue pour arrondir ses fins de mois…

Leur riche voisin, M. Jinnai, ancien ami du père de Mio, propose de l’embaucher comme gouvernante. Sa mère accepte avec joie, car elle ignore que, peu de temps avant, le fils de M. Jinnai, surnommé Prince Jinnai, a volé à sa fille son premier baiser, déclarant qu’il l’achetait et qu’elle était à lui. Cette offre d’emploi qu’il a inspirée à son père lui fournit donc de nombreuses occasions pour tenter d’abuser de Mio.

L’éditeur avance comme argument de vente que Désir C Max est un manga qui traite de la pauvreté, chose assez rare dans les mangas… Je trouve cette assertion bien optimiste. La pauvreté de Mio n’est rien de plus qu’un prétexte scénaristique pour fournir à Prince Jinnai un ascendant sur elle. Si je peux me permettre une digression, le thème de la pauvreté est abordé, me semble-t-il, de façon beaucoup plus intéressante dans un excellent manga qui n’est pas érotique….quoique certains de ses passages soient beaucoup plus chauds que tout ce qu’on peut voir dans Désir C Max : Homunculus, dont le héros est un financier qui a renoncé à sa vie dorée pour se chercher et partager le quotidien des SDF.

Quand je dis que Prince Jinnai essaie d’abuser d’elle…n’allez pas croire que le manga soit torride. Les dessins sont, certes, très jolis, mais, si ce n’est qu’on aperçoit un bout de sein de temps à autre, il ne s’y passe rien de furieusement érotique. En revanche, la mangaka semble avoir une manie de la contrainte qui devient vite assez ridicule : les deux héros se rendent compte très rapidement qu’ils sont très amoureux l’un de l’autre mais, malgré cela, Prince Jinnai doit continuer d’arracher chaque baiser à Mio. Et je n’ai toujours pas compris pourquoi le jardinier de la famille qui lui tient lieu de confident, essaie subitement de la violer au détour d’une page, sans raison apparente. Enfin, passons…

La série faisant 7 volumes, une fois posé que les deux héros sont amoureux l’un de l’autre, il faut bien meubler les 6 autres volumes… Le scénario repose donc sur un triangle, le petit frère de Mio, Hinaka, manifestant soudain des sentiments peu fraternels envers sa grande sœur. S’y ajoutent d’obscurs secrets de famille que l’on découvre peu à peu et qui tournent autour de la filiation de Prince Jinnai, Mio et Hinaka. Qui est fils ou fille de qui et, question cruciale et récurrente : l’amour de chacun des 2 garçons pour Mio est-il incestueux ou pas ? Je n’ai pas bien compris non plus l’intérêt ni l’attrait de cette obsession de l’inceste.

En fait, je n’ai pas compris du tout l’intérêt de l’histoire. On tourne en rond, c’est abracadabrant, ennuyeux et inintéressant. J’avais acheté les 4 premiers volumes. Je n’irai pas plus loin…d’autant plus que ce que j’ai pu lire à propos du cinquième est loin d’être engageant…

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Envoutant, sensuel, subtil.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Dargaud Djinn - 3 Avis par Nicolas6961 H 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Envoutant, sensuel, subtil.
les moins : Euh... :o)

"Je suis à la recherche d'un Djinn... D'une ombre... Celle de ma grand-mère..."

Istambul 1912. On l'appelait le Sultan noir, un des derniers sultans de l'empire Ottoman. Jade était sa favorite, la reine de son Harem et ne vivait que pour le servir. Elle était un Djinn, un Djinn n'a pas de sentiment. Elle était belle et savait tout ce qui plaisait à son maître, tout ce qui rend fous les hommes... Ou les femmes.

La première guerre mondiale n'est pas loin et l'Europe fait la cour de l'"Homme malade de l'Europe", allemands et anglais cherchent à s'approprier le trésor des ottomans, dont le sultan noir a la clé... Mais seul un Djinn peut arriver au trésor sans être détruit. Le sultan utilise Jade comme une arme et lui ordonne de suborner la jeune et ingénue femme d'un diplomate anglais, Lord Nelson. En compromettant Harold Nelson et sa femme, il cherche à discréditer l'Angleterre et la détourner de la Turquie.

90 ans plus tard, Kim Nelson arrive à Istambul. Elle est la petite fille de Jade et recherche sa trace.

Ainsi commence la série "Djinn", dont les quatre premiers épisodes (La Favorite, Les 30 cloches, Le tatouage, Le trésor) racontent la quête initiatique de Kim à la recherche de sa cruelle et perverse aïeule. Histoire et fiction s'alimentent mutuellement, tout comme les temps et les destins de Kim et de Jade s'enchevêtrent et se confondent.

Les auteurs font preuve d'une extravagante virtuosité dans la maîtrise du temps de la narration. On appréciera les ambiances orientales, les souks, le hammam, les intrigues de cour, un délicieux mélange de magie, de mystère et de sensualité dans cette histoire où luxure, pouvoir et richesse mènent une envoutante danse d'amour et de mort.

La découverte ultime de Jade est un délice de second degré !

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diversité des illustrations, originalité du sujet, traitement général, respect profond de l'être humain.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Delcourt Premières fois - 5 Avis par bouclette F 229

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 3/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 3/4
Illustrations 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : diversité des illustrations, originalité du sujet, traitement général, respect profond de l'être humain.
les moins : écriture jeune, certaines illustrations

Je conseille à tout le monde de courir chez son libraire préféré, Premières fois est une très bonne idée: Sibylline a écrit le scénario de dix premières fois: Première fois (tout court); sex shop; fantasme;1+1; 2+1; Nulle; Club; Soumission; Sodomie; X-rated.
Et dix scénaristes ont accepté d'en illustrer chacun une.

Les illustrations: Le sujet est donc traité avec une grande variété, et il y en a pour tous les goûts. Cela veut dire aussi que certains dessins le sont moins. Cela dit, chaque illustration est tout à fait en phase avec le sujet traité. Les personnages étant différents à chaque fois, c'est une compilation de petites histoires de sexe, et l'ouvrage peut être parcouru ponctuellement.

Le scénario:L'écriture de Sibylline est fraîche et simple, un peu crue parfois mais juste assez pour être égrillard grand public, que tout le monde s'identifie facilement aux personnages. Cependant, la variété des personnages aurait demandé plus de variété dans le style d'une histoire à l'autre: en effet, on a toujours l'impression que c'est une même personnage qui s'exprime du début à la fin.

C'est frais, c'est sensible, mais c'est pas neuneu.

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Le duo Manara/Jodorowsi qui fonctionne à merveille, l'histoire passionnante, la psychologie des personnages, aucun tabou, la qualité des dessins et des couleurs, l'excellente facture de l'impression et de la reliure, le petit prix.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Albin Michel Borgia tome 1: Du sang pour le pape - 1 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 3/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Le duo Manara/Jodorowsi qui fonctionne à merveille, l'histoire passionnante, la psychologie des personnages, aucun tabou, la qualité des dessins et des couleurs, l'excellente facture de l'impression et de la reliure, le petit prix.
les moins : Découpage des cases parfois trop bref, personnages féminins copiés-collés.

Publié une première fois en 2004 aux éditions SEFAM, "Borgia tome 1: du sang pour le pape" a rencontré un tel succès qu'une réédition est parue il y a seulement quelques jours.

Si situant au XVème siècle dans une Italie déchirée par les luttes intestines, ce premier numéro raconte comment Rodrigue de Borja - dit Borgia - accède au trône de pape de l'église catholique romaine.

Alors que le Moyen-Âge laisse la place à la Renaissance, les différentes grandes cités italiennes s'entre-déchirent pour contrôler la région.
L'église catholique demeure le seul élément de pouvoir capable de canaliser les différentes puissances belligérantes et par là-même d'en obtenir la domination.

Au Vatican, les candidats souhaitant succéder au pape mourant n'hésitent plus à étaler leurs intrigues au grand jour. Assassinats, viols, tortures, vols et actes de corruption sont de mise.
Sans conteste, Borgia est de loin le moins avare dans le domaine du machiavélisme et se donne tous les moyens pour atteindre son but.
Malgré la présence d'une opposition populaire toute relative, Rome cède sous le poids de ses péchés et finit par élire Borgia comme étant le pape Alexandre VI.

Soutenu par sa famille, une trésorerie inépuisable et un tueur à gage imperturbable, Borgia va tenter d'établir une nouvelle église tel un empire écrit en son nom.

Ecrit par Alejandro Jodorowski et illustré par Milo Manara, le premier tome de "Borgia tome 1: du sang pour le pape" fait immédiatement mouche.
On y découvre avec effroi un Vatican noyé dans le luxe, l'avarice et la fornication. Plus aucun religieux ne masque son penchant pour les jeunes hommes, les nones se donnent à cœur joie aux plaisirs saphiques tandis que les moines croulent sous le poids de l'or.
Les banquets fastueux prennent quotidiennement place dans les lieux saints, où les prostitués s'abandonnent aux prêtres en public et où le vin coule à flots.

Borgia sait user de son réseau de contacts, parfois aux confins de l'Europe. S'il ne peut acheter une personne qui lui est utile, alors il lui fera trancher la gorge.
Despote sanguinaire, le pape qui le précède lui a prodigué ces méthodes, en échange de la vie de jouvenceaux et du lait d'une jeune mère.

Mais Borgia sait aussi qu'il n'est pas éternel et veut qu'un empire lui succède.
C'est pourquoi il initie ses enfants, ce dès leur plus jeune âge, aux pires des démarches mafieuses.

Néanmoins, au-delà de cette approche semi-historique, Jodorowski a une fois de plus tenté d'aborder le domaine de la religion à travers l'une des périodes sombres de l'église catholique romaine.
Servit par un dessin d'une finesse et d'un détail exceptionnels, le célèbre scénariste prend le risque d'exposer tel quel quelques-uns des pires évènements du moment, avec toute la cruauté et la violence qu'ils comportent.

Si les sensibilités chagrines seront heurtées voire profondément choquées, le lecteur lambda prendra en revanche un immense plaisir à découvrir ce récit tant passionnant qu'instructif, qui fait date dans le domaine de l'érotisme.

Bien que l'on puisse regretter une fois de plus la plastique cloné de ses personnages féminins, Manara se distingue par une approche à la fois sensuelle et terrifiante de ses héroïnes.
Leur soif de pouvoir n'a d'égal que leur absence d'interdits.
Eléments clefs des bruits de couloirs, elles mettent à genoux des hommes pour mieux en élever d'autres.

Bien que prenant pied dans l'ensemble des tomes de cette série, "Borgia tome 1: du sang pour le pape" marque définitivement un tournant dans la carrière de ses deux auteurs qui ont démontré, s'il est nécessaire, que l'érostime en bande-dessinée est encore un territoire vierge.

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Superbe scénario, personnages riches, dessin, cadrage et mise en scène d'excellence, multiples lectures possibles, intelligent.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Bagheera Carnivora - Mandragora - Aphrodisia - 1 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Superbe scénario, personnages riches, dessin, cadrage et mise en scène d'excellence, multiples lectures possibles, intelligent.
les moins : Peut heurter les âmes sensibles.

Druuna est à la bande-dessinée ce que Casablanca est au cinéma: un monument, un classique, un incontournable.

Paolo Eleuteri Serpieri a suivit une formation d'architecte et peintre classique à l'Institut des Beaux-Arts de Rome jusqu'au milieu des années soixante où il commence une carrière d'artiste peintre. A partir des années soixante-dix, Serpieri se lance dans la bande-dessinée, travaillant sur divers projets jusqu'en 1985 où il crée le premier tome de sa série érotique Druuna.

Druuna est une jeune femme plantureuse survivant au quotidien dans un monde en proie à un mal étrange, qui gangrène les corps et les esprits. Cet univers fait de chair et de métal laisse peu de place à l'humanité incarnée par la somptueuse héroïne, dont les charmes sont tour à tour sa force et sa faiblesse.
Schastar, son compagnon, l'épaule dans cette lourde quête de son salut sous la forme d'un parcours initiatique où règne la violence brute, la bestialité, la loi du plus fort.

Plus que jamais perdue et menacée, Druuna est la rescapée des dangers qui la menacent mais aussi de ses fantasmes et désirs. Virevoltant entre la folie et une incroyable lucidité sur sa nature et le monde qui l'entoure, elle devra user des moyens les plus incroyables pour parvenir à percer le mystère de sa propre existence...

A la fois ouvrage de science-fiction et d'érotisme poussé, cette série s'illustre, dans ces trois tomes ainsi que les autres, par son discours à la limite de la métaphysique, largement mis en avant par les réflexions et pensées de l'envoutante Druuna. Chacun et chacune se retrouve dans ce personnage torturé et mis à mal à la hauteur du monde qui l'entoure, Serpieri offrant ainsi à son lectorat de nombreuses lignes de lecture, démontrant dans la foulée que même du plus improbable mélange des genres peut résulter une oeuvre consistante, d'une richesse foisonnante.
Tout ceci est servit par un dessin, un trait sculptural, qui donne véritablement forme à des personnages de matière, à la chair presque palpable, appuyés par une palette de couleurs sobres, ne soulignant que les mouvements des corps.

Délicieusement pervers, allant crescendo dans l'exploration de la sexualité dévorante de Druuna, Carnivora, Mandragora et Aphrodisia sont aussi d'une extrême violence succeptible de marquer qui n'est pas adepte des jouissances malignes.

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Plein d'humour, original, un univers déjanté, trait et mise en page soignés, excellente qualité d'impression et de reliure, lettrage parfaitement lisible, petit format pratique à transporter.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : L'association Ciboire de criss ! - 1 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Description des scènes d'amour 1/4
Illustrations 4/4
Note Générale 3/4
Les plus : Plein d'humour, original, un univers déjanté, trait et mise en page soignés, excellente qualité d'impression et de reliure, lettrage parfaitement lisible, petit format pratique à transporter.
les moins : Rien à signaler.

Née au Québec, Julie Doucet est l'une des premières femmes auteurs de comics connue internationalement.

Ayant découvert la bande-dessinée sur le tard lors de ses études d'arts-plastiques, elle fait ses premiers pas en la matière dans différents fanzines, au milieu des années 80.
Vers la fin de cette décennie, elle décide de créer son propre fanzine, intitulé "Dirty Plotte", dans lequel elle raconte à la première personne, sous une forme autobiographique, ses rêves et expériences personnelles.

Soutenue par d'autres auteurs tels que Robert Crumb ou Art Spiegelman, Julie Doucet parviens à se faire publier dans une importante maison d'édition. Le succès est presque immédiat et lui assure dans la foulée d'autres publications, notamment en Europe.

Malheureusement, après de nombreux albums vendus à travers le monde, Julie Doucet annonce officiellement avoir arrêté la bande-dessinée pour se consacrer à d'autres formes artistiques.

"Ciboire de Criss!", que l'on peut traduire en français de France par "Putain de merde!", est une compilation de plusieurs planches parues dans son fanzine "Dirty Plotte" (soi "Chatte Pourrie") entre 1988 et 1990, complétée par quelques autres, réalisées peu après.

Sous la forme de petites histoires, ce comic-book relate les rêves et délires de son auteur.
Comme souvent, Julie Doucet se met en scène à la première personne, chose encore assez rare à l'époque dans le domaine de la bande-dessinée.
On y découvre une jeune femme espiègle, rageuse, un peu perdue mais surtout attachante. Loin des critères de la féminité tels qu'admis aujourd'hui, Julie Doucet se déchaîne et décrit sans faux-semblants divers fantasmes, parfois jusqu'au grotesque.

La plupart de ces rêves sont à caractères érotiques, ce qui offre son lot de situations improbables: masturbation spatiale, changement de sexe, membre démesuré ou fellation simulée, tout y passe.
Sur ce point, on notera l'une des histoires dans laquelle Julie Doucet, à l'aide d'un miroir magique, fait l'amour à son double masculin.

Très travaillé sur le plan graphique, "Ciboire de Criss!" est entièrement en noir et blanc, dans un style qui n'est pas sans rappeler quelques auteurs majeurs du comic-book "underground" des années 70 et 80.
Son univers unique, fait de créatures improbables, de personnages étranges voire inquiétants, de décors fourmillant de détails, confèrent à cet album un cachet exceptionnel bien qu'intriguant de prime abord.

Concernant l'écriture, celle-ci peut déstabiliser les français peu habitués au québécois, Julie Doucet utilisant régulièrement l'argot local, complété par quelques phrases d'anglais. Néanmoins, la compréhension reste intacte, le plaisir de découvrir de nouveaux mots salés aidant.

En somme un ouvrage à la fois original et intéressant, qui démontre largement que l'on peut donner dans l'autobiographie sans pour autant verser dans l'exhibition.

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Mignon, frais, amusant   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Pika Editions Step Up Love Story - 17 Avis par Marii F 300

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 2/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Illustrations 3/4
Note Générale 2/4
Les plus : Mignon, frais, amusant
les moins : L'histoire tourne vite en rond

Comme certains avis l’ont déjà signalé, Step up love story se veut essentiellement pédagogique et ça me chiffonne un peu.  Les informations reposent essentiellement sur des statistiques dont la fiabilité est incertaine et qui relèvent plus souvent de la sociologie que de la sexologie (pourquoi les couples veulent des enfants ou pas, pourquoi ils sortent moins après le mariage…). D’autre part, il me semble que le public visé est essentiellement les adolescents, les deux héros étant tellement ignorants et maladroits au départ que les adultes n’ont pas grand-chose à apprendre du manga. Partant de cette hypothèse, je trouve ennuyeux que les MST n’y soient quasiment jamais évoquées (sauf dans les petits suppléments que le traducteur français a pris la peine d’inclure en fin de volume) et que les méthodes de contraception se limitent plus ou moins à la méthode Ogino, éventuellement complétée de l’usage d’un préservatif lors des périodes critiques. Mais c’est vrai que, pour les pratiques de bases, le manga peut donner des indications pour bien démarrer.

Au-delà de ces questions pratiques, le manga est agréable à lire. Je ne l’ai pas trouvé particulièrement misogyne : il est évident que le concept de la jeune épouse qui quitte son travail pour être aux petits soins pour son mari peut choquer un esprit occidental, mais je suppose que ça doit encore représenter une certaine réalité au Japon ?

Le manga est frais, sympathique, amusant, les filles sont très mignonnes. Malheureusement, les deux personnages principaux sont très stéréotypés et manquent de personnalité, mais l’auteur a pris soin de nous faire suivre en parallèle les épisodes de la vie amoureuse d’un grand nombre de personnages secondaires, qui sont souvent bien plus intéressants : petites sœurs, cousine, voisins, collègues, ce qui permet d’étoffer et de relancer l’histoire. Malgré cela, le manga commence à tourner en rond après 6 ou 7 tomes et n’apporte plus grand-chose. (J’ai craqué après une dizaine de volumes !)

Lire quelques tomes, seul ou à deux, permet de passer un bon moment, mais lire l’intégralité de la série (40 volumes parus au Japon – série toujours en cours !) me paraît bien fastidieux et superflu.

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Original, délicieusement fripon et galant, une histoire magnifiquement servie par une vraie ambiance !   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Dupuis Le jardin des désirs - 1 Avis par Nicolas6961 H 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Original, délicieusement fripon et galant, une histoire magnifiquement servie par une vraie ambiance !
les moins : Album épuisé

Atypique, servi par le dessin subtil et très personnel de Will, publié chez Dupuis (vous savez, le journal de Spirou...) l'album avait tout pour connaître une certaine confidentialité.

L'album est l'autobiographie de Mickey Loverose, un anglais né avec le XXème siècle et qui se revendique "peut-être le dernier représentant de la galanterie." British jusqu'au bout du trait de plume, le héros commence jeune et la satisfaction de ses sens n'aura d'égale que sa déception dans sa quête du sublime. Il partira donc parcourir le monde, à la recherche de LA femme idéale. Il vivra de puissantes expériences, connaîtra des plaisirs raffinés mais cherchera encore et encore. Cela pourrait se terminer dans l'exalation tragique que connaît le héros de l'Atlantide de Pierre Benoît mais notre héros est trop british et aime trop la vie et l'aventure pour s'abandonner à l'amour ultime.

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Bonne qualité de la traduction, dessin soigné et agréable, relative originalité de certaines situations, personnages féminins très attrayants et différents qui plairont aux bosomaniaques, notes d'humour sympathiques, format de poche avec couverture interchangeable.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Taifu Comics Love Junkies - 2 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 3/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Description des scènes d'amour 3/4
Illustrations 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Bonne qualité de la traduction, dessin soigné et agréable, relative originalité de certaines situations, personnages féminins très attrayants et différents qui plairont aux bosomaniaques, notes d'humour sympathiques, format de poche avec couverture interchangeable.
les moins : Mauvaise qualité d'impression, papier du même niveau, lectorat peut-être un brin trop ciblé, censure originelle conservée, prix trop élevé.

Eitarô Sakakibara, âgé de 22 ans, est employé dans une célèbre agence de publicité à Tôkyô.
Son ardeur au travail est largement récompensée par un bon salaire, lui assurant ainsi un cadre de vie particulièrement confortable. Malheureusement, son entrain à la tâche fini rapidement par condamner sa vie sociale et seul Teruyoshi Obi, son colocataire, collègue de bureau et ami, lui permet de temps à autre de sortir la tête de l'eau.
Débordé après tant d'années à travailler tel un forcené, Eitarô se rend à l'évidence: il est toujours vierge et n'a jamais connu l'amour.
Sur cet amer constat, Teruyoshi, séducteur dans l'âme, tente l'ultime solution pour aider son ami, à savoir organiser un gôkon, soit une réunion entre célibataires via internet, une sorte de speed dating en plus posé et détendu, ce malgré l'avis de Eitarô.
Néanmoins, dès le lendemain, notre héros fera la rencontre d'une nouvelle collègue faussement ingénue qui, le surprenant en pleine séance de plaisir solitaire sur son lieu de travail, lui demandera d'acheter son silence en échange de quelques services rendus en nature.
A partir de ce jour, Eitarô multipliera les rencontres, aussi improbables que furtives, à la recherche de la femme idéale.

Premier tome de la célèbre série "Love Junkies", les tribulations du jeune et maladroit Don Juan japonais nous plongent au coeur d'une comédie érotique, genre parfaitement maîtrisé par l'auteur. Sous la forme de petites histoires liées les unes aux autres, "Love Junkies" est à la fois un manga détendu où l'on sourit souvent en apprenant diverses choses sur les moeurs japonaises et une oeuvre érotique gentillement coquine, où même les plus perverses des situations donnent toujours lieu à d'improbables chutes.
La plupart des personnages, même s'ils sont simples et caricaturaux, restent attachants par leur naturel et un relatif réalisme, tel la jeune soeur de Eitarô venue le rejoindre dans la grande ville de Tôkyô, le temps de vacances scolaires, pour perdre sa virginité; bien mal lui en prendra...

Par définition, la comédie érotique reste sobre et mise bien plus sur les situations et le caractère des personnages que sur les scènes de sexe à proprement parler.
Ainsi, on fait l'économie des éjaculations par hectolitres de sperme, des orgasmes ultra surjoués, des multiples gros plans peu esthétiques ou des dialogues en-dessous du niveau d'un mauvais doublage d'un film X réalisé en deux heures, montage compris.

Sympathique, agréable, doucement excitant et parfois amusant, "Love Junkies" est peut-être le meilleur manga en langue française à l'heure actuelle pour qui souhaite découvrir ce genre encore peu connu.

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32 histoires réunies dans un ouvrage, bonne qualité du dessin, scénarios travaillés, de l'humour, personnages féminins sexy, traduction fidèle à l'original, bon lettrage, impression et reliure de qualité.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Dynamite Le retour des ménagères - 1 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 3/4
Intérêt de l'histoire 2/4
Description des scènes d'amour 2/4
Illustrations 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : 32 histoires réunies dans un ouvrage, bonne qualité du dessin, scénarios travaillés, de l'humour, personnages féminins sexy, traduction fidèle à l'original, bon lettrage, impression et reliure de qualité.
les moins : Persiste à effleurer certains thèmes.

Suite directe de son premier tome "Ménagères en Chaleur", "Le Retour des Ménagères" marque sensiblement l'évolution du travail d'Armas.

En deux ans, l'auteur est passé d'un dessin traditionnel à l'utilisation de l'outil informatique. Travaillant toujours en noir et blanc, Armas use de cette nouvelle technique en affinant son trait et en jouant sur les ombres. De cette manière, ses planches conservent la même dynamique qu'autrefois tout en bénéficiant d'une réelle clarté.

Egalement, l'auteur semble avoir gagné en maturité et nous fait part, plus qu'auparavant, de ses remarques et réflexions sur les rapports hommes/femmes. Toujours drôles, ces petites notes sonnent souvent juste et permettent d'illustrer son propos entre deux cases croustillantes.

Dans la même veine, Armas prend bien plus de liberté sur les thèmes et sujets traités, variant ainsi les profils de ses personnages et les situations évoquées.
On y trouve, par exemple, une femme adultère le jour de son mariage, une bonne sœur égarée du droit chemin ou encore une belle-mère particulièrement entreprenante envers son gendre.
Aussi, le fêtichisme tiens désormais une place nettement plus importante, ce qui n'est pas sans épicer la sexualité débridée de ses héroïnes.

Néanmoins, on peut regretter une certaine frilosité à n'aborder que de loin certains thèmes, d'autant qu'Armas semble plutôt enclin à abattre quelques tabous. Dommage.

En attendant, les lecteurs et lectrices ayant appréciés le premier volume se délecteront d'avantage encore de ce nouveau tome, qui démontre le talent d'un auteur à suivre de près.

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Plusieurs histoires en une, sans complexe ni tabou, un certain humour, du fantasme à l'état brut.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : IPM Miss Butterfly - 1 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 1/4
Originalité des situations 2/4
Intérêt de l'histoire 1/4
Description des scènes d'amour 1/4
Illustrations 2/4
Note Générale 1/4
Les plus : Plusieurs histoires en une, sans complexe ni tabou, un certain humour, du fantasme à l'état brut.
les moins : Parfois un peu trop bourrin, des planches de qualité inégale, aucune exploration de la psychologie des personnages, peut heurter les sensibilités chagrines.

Comme souvent, Jacobsen ne fait pas dans la demi-mesure.

S'inspirant du travail d'un certain Erich Von Götha - plus connu sous le nom du fameux auteur de bandes-dessinées érotiques Robin Ray - "Miss Butterfly" retrace les expérimentations sado-masochistes d'un jeune couple bisexuel.
Très axés sur l'échangisme, ils vont ensemble plonger doucement mais sûrement dans les bas-fonds des clubs spécialisés et des soirées privées.

L'homme, plutôt voyeur, prend plaisir à faire souffrir sa femme. Dominateur avec elle comme avec d'autres, il entraîne sa compagne dans les plans les plus sordides.
La femme, particulièrement soumise et encline à satisfaire les moindres désirs de son maître, se noie volontiers dans les méandres de sa sexualité débridée.

Au cours de leurs escapades amoureuses, ils feront la rencontre de personnages et d'environnements... cloîtrés.

Difficile d'entrer dans le détail avec une telle bande-dessinée sans risquer d'en dévoiler trop.
"Miss Butterfly" est en quelque-sorte une bande-dessinée surprise, où chaque page tournée nous montre d'avantage de facettes de ce couple accro à la débauche.
Violent, outrageant même, reste que les évènements ici décrits touchent finalement bien plus par leur potentielle véracité que par la simple projection fantasmatique de l'auteur.

Bien que j'en sois assez déçu par certains aspects, en particulier la description des scènes trop inspirée du cinéma pornographique, je reconnais à l'auteur un certain courage, ne serait-ce que pour les thèmes abordés.

Une bande-dessinée originale, à conseiller en priorité aux adeptes du BDSM.

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Pétillant, expressif, joyeux, plein d'amour...   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Les Impressions Nouvelles Fraise et Chocolat - 9 Avis par blue H 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Pétillant, expressif, joyeux, plein d'amour...
les moins : de petites scènes peuvent êtres déroutantes pour certains, mais c'est aussi son intérêt...

Mais pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de suivre les avis laissés ici ?
C'était peut-être à cause du dessin ? A première vue, il ne m'avait pas attiré. Je l'avais trouvé trop naïf, peut-être. Quelle bêtise de ma part! Il est en fait épuré à souhait, mais terriblement expressif. Finalement, j'adore!

Au début de la lecture, bien que je commençais déjà à être séduit par le ton de l'histoire, j'ai eu un mouvement de recul: des pratiques qui ne sont pas les miennes étaient présentées comme des preuves d'amour. Ce livre osait-il insinuer que mon amour pour Rose était tiède parce que je ne les partageait pas ? Puis finalement, j'ai arrêté de penser toutes ces bêtises (hé oui: une fois de plus). C'est une preuve d'amour pour eux, un point c'est tout! Et c'est beau comme ça!  

Le sexe y est omniprésent -je ne m'en plains pas- et y est abordé sans aucun tabou. Parfois il est présenté de façon crue, mais toujours avec tellement de tendresse, qu'il s'en dégage un certain romantisme qui n'a rien de platonique. Il y a vraiment des moments super mignons qui m'ont donné un énorme sourire. Bref c'est un livre qui rend le cœur léger!

Aurélia raconte dans cette BD son début de relation avec Fred qui est dessinateur lui aussi. J'ai honte, mais je dois avouer que comme une midinette, le caractère supposé réel du récit a ajouté au plaisir que j'ai eu à cette lecture. Dans ce livre qui ne parle que de sexe, l'amour est en fait omniprésent. C'est vraiment une déclaration enflammée comme on ne peut que rêver en recevoir. Alors un peu de jalousie a pointé en moi, et je me suis dit que c'était trop beau pour ne pas avoir été enjolivé. Qu'on essayait de nous faire passer de la fiction pour du réel (qu'est-ce que je peux être médisant parfois...). Mais heureusement, là aussi, je me suis repris: ce récit a toute la fraîcheur et l'enthousiasme d'une relation naissante. Si il est vrai que l'amour rend aveugle, alors souhaitons qu'ils le restent toujours comme ça! Finalement il n'y a rien d'inauthentique dans un récit que l'on sent fait avec pleins d'étoiles dans les yeux!

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Le duo Manara/Jodorowsi qui fonctionne à merveille, l'histoire passionnante, la psychologie des personnages, aucun tabou, la qualité des dessins et des couleurs, l'excellente facture de l'impression et de la reliure, le petit prix.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Albin Michel Borgia tome 2 : Le pouvoir et l'inceste - 1 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 3/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Le duo Manara/Jodorowsi qui fonctionne à merveille, l'histoire passionnante, la psychologie des personnages, aucun tabou, la qualité des dessins et des couleurs, l'excellente facture de l'impression et de la reliure, le petit prix.
les moins : Découpage des cases parfois trop bref, personnages féminins copiés-collés.

Borgia est désormais pape de l'église catholique romaine.
Le pouvoir qu'il exerce est absolu mais encore bien loin de son désir de conquête et d'unification de l'Italie.

En effet, la mort de son prédécesseur rend Alexandre VI particulièrement impopulaire auprès de la masse, qui désormais considère Dieu comme ayant abandonné ses enfants.
Afin de servir ses noirs desseins, Alexandre VI met en place un plan terrible, visant à faire de lui le sauveur des croyants.

En parallèle, ses enfants ont atteint l'âge de raison.
Aidés par Machiavel, les membres de la famille Borgia s'organisent afin d'étendre leur domination sur les aspects religieux, économiques, politiques et militaires des autres grandes cités italiennes.
Débauchés jusqu'à l'extrême, ses enfants vont devenir tour à tour criminels, brigands, incestueux et assassins.

Dans le but d'assoir sa présence, Borgia ordonne le mariage de sa fille Lucrèce avec le seigneur Sforza, puissant monarque qui menace Rome depuis trop longtemps.
Cependant, la satisfaction de la famille Borgia sera de courte durée: le roi de France Charles VIII menace d'envahir la province de Milan.

Ne disposant que d'une faible armée, Alexandre VI va devoir employer sa ruse et les conseils de son fidèle Machiavel s'il souhaite de tirer parti de la situation...

Dans la droite lignée de "Borgia tome 1: du sang pour le pape", le tome 2 de cette série plonge le lecteur au fil des pages dans un univers sclérosé, étouffant mais prodigieusement passionnant.
Les intrigues s'y multiplient tandis que les personnages déjà aboutis gagnent en consistance.

A demi-mots, Jodorowski et Manara font passer leur héros Borgia d'une soif inébranlable de conquête à la folie pure.
Cet homme sur lequel les années commencent à peser est rongé de l'intérieur par ses propres vices, tandis que sa descendance suit le même chemin.

Bien que le découpage des cases soi étrange car trop bref, ne permettant hélas aucune longueur, Manara se distingue une fois de plus à l'aide de couleurs faites à la main, qui avivent un trait déjà extrêmement fin et juste.
Les périodes de fastes et de perditions y sont soulignées avec une grande maîtrise, conférant à l'ensemble un cachet unique, que l'on distingue entre tous.

Un album immanquable au cœur d'une série qui l'est tout autant.

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Frais, mignon tout plein, illustrations simples mais efficaces   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Les Impressions Nouvelles Fraise et Chocolat - 9 Avis par Marii F 300

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Description des scènes d'amour 4/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Frais, mignon tout plein, illustrations simples mais efficaces
les moins : Bien sûr, ce n’est pas la BD du siècle

Un petit mot du contexte : Chenda part travailler quelques jours au Japon dans le cadre d’un échange franco-japonais de dessinateurs. Elle y retrouve Frédéric, dessinateur français résidant à Tokyo, qu’elle a rencontré à Paris quelques mois plutôt. Lors de leur première rencontre, il lui avait plu, mais sans plus. Ils ont malgré tout échangé une correspondance qui s’est enflammée et, dès son arrivée à Tokyo, Chenda se « transforme en flaque d’eau » dans une rame de métro. Après quelques jours tour à tour torrides ou studieux, une fois sa mission finie, Chenda repart en France. Mais, très vite, tous deux réalisent qu’ils ne peuvent plus se passer l’un de l’autre, si bien qu’elle reprend aussitôt l’avion en sens inverse.

Ce qu’Aurelia Aurita nous livre ici, c’est le journal intime de ses ébats avec Frédéric Boilet. Elle y raconte les premiers temps de leur relation, en focalisant sur certains aspects, sous forme de longs sketches, si je puis dire, mais de façon linéaire. Il n’y est question quasiment que de sexe, ce qui est assez naturel pour le début d’une passion. C’est raconté de manière très crue…Je pense que ce à quoi le titre fait allusion se devine aisément, même quand on n’a pas lu la BD. Mais ce côté direct et dépourvu de mièvreries me plait, ça fait « authentique ». Et en même temps, ça reste frais, léger, parfois naïf, souvent drôle, toujours tendre. Ca transpire d’amour de partout ! Je n’ai pas pu m’empêcher de le lire le sourire aux lèvres et de me sentir contente pour eux. Et puis, comme elle reste très terre à terre, on s’y retrouve forcément un peu.

Les toutes premières pages, j’ai été un peu gênée par le style très épuré des dessins. Et puis, finalement, j’ai bien aimé. Ca m’a semblé très efficace, ça lui permet de bien se centraliser sur son propos sans fioritures.

Maintenant j’ai très envie de lire la suite…

A lire pour passer un moment de détente très agréable !

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Qualité du dessin, excellence du découpage, vraie réflexion sur le rapport à la sexualité, humour très second degré, érotisme parfois trash, réalisé pour les hommes et les femmes.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Albin Michel - L'Echo des Savanes Le piège - 3 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 3/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 3/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Qualité du dessin, excellence du découpage, vraie réflexion sur le rapport à la sexualité, humour très second degré, érotisme parfois trash, réalisé pour les hommes et les femmes.
les moins : Personnages féminins physiquement similaires, manque de variété dans les lieux.

Depuis longtemps, Milo Manara a démontré que l'érotisme avait toute sa place dans le milieu de la bande-dessinée européenne.
Fer de lance d'une génération d'auteurs italiens dont certains ont aujourd'hui atteint le panthéon des maîtres du genre, Manara a ouvert la voie à l'érotisme dessiné, conté, dans sa version moderne et non-consensuelle.
Au même titre que la série "Le déclic", "Le parfum de l'invisible", "Candide caméra" et de nombreux autres albums, "Le piège" place le lecteur sur un point de départ improbable d'où naîtrons diverses situations, toutes plus alambiquées les unes que les autres.

Wendi et son amie Wilma passent leurs journées dans leur appartement au coeur de Venise, sous l'oeil d'une webcam directement reliée à un site internet pornographique, où des millions d'internautes paient pour satisfaire leur voyeurisme.
Cependant, le taux de fréquentation est en chute libre et leur patron finit par les menacer d'un licenciement imminent si elles ne daignent pas se prêter d'avantage au jeu pour séduire les visiteurs.
Prises à la gorge, les voici qui s'adonnent, plus ou moins à contre-coeur, à des jeux érotiques seules, puis à deux... Et voilà que Wanda, la soeur de Wendi, fait son apparition dans cet étrange appartement, théâtre de plaisirs saphiques de plus en plus intenses.
Désireuse d'échapper à un amant un peu trop dominant, Wanda trouve refuge chez les deux jeunes femmes et finit par adopter leur mode de vie, à plus forte raison quand la rétribution est aussi intéressante... Malheureusement pour elle, son amant n'en a pas terminé avec son éducation et fera tout pour retrouver celle qui, il y a peu, lui appartenait totalement...

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Quelques   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Delcourt Premières fois - 5 Avis par Lavax F 300

  
Style, qualité d'écriture 1/4
Originalité des situations 2/4
Intérêt de l'histoire 1/4
Description des scènes d'amour 2/4
Illustrations 2/4
Note Générale 2/4
Les plus : Quelques "jolis" passages
les moins : Faiblesse des scenarii, dessins parfois "rapides"

Il s'agit d'un recueil composé de 10 courts récits écrits par Sibylline, et illustrés par 10 dessinateurs:
- "Première fois" (Alfred)
- "Sex Shop" (Capucine)
- "Fantasme" (Jérôme d'Aviau)
- "1 + 1" (Virginie Augustin)
- "2 + 1" (Vince)
- "Nulle" (Rica)
- "Club" (Olivier Vatine)
- "Soumission" (Cyril Pedrosa)
- "Sodomie" (Dominique Bertail)
- "X-Rated" (Dave McKean)

On ne souligne peut-être pas assez l'ambiguïté du titre: il n'y a de "premières fois" qu'au pluriel - pluriel qui s'oppose évidemment au singulier du titre du premier récit; de "première fois" véritable, il n'y en a qu'une; en même temps, elle est la première d'une série.
Malgré l'incroyable répétitivité de la vie sexuelle, chaque expérience est vécue dans sa singularité. Pourtant, les scenarii se répètent. Les dessins redisent inlassablement la parole de Sibylline.
On passe d'une histoire l'autre indistinctement. Comme si le personnage était identique. Comme si, d'un individu l'autre, la vie sexuelle était même.

De ce point de vue, l'étrange petite histoire d'une poupée en plastique (dont le titre "Nulle" n'est guère convaincant) résume assez bien l'ensemble, en cette phrase par deux fois énoncée, au début et à la fin: "je t'attendais".
De même, l'histoire "X-Rated", particulièrement réussie du point de vue du dessin, conclut l'album par le silence: foisonnement d'images de tous ordres, cris sans voix, bouts de corps, solitudes.

Critique
Sibylline cherche à montrer la sexualité sous l'angle de la tendresse, comme "Sodomie" en donne un exemple.
Cependant, l'idée même de "premières fois" est sombre: en 113 pages, on a comme fait le tour du sexe; on sait qu'il n'y aura plus rien. 113 pages, 10 instantanés. On n'a pas même eu le temps d'entrer dans chaque histoire qu'elle est déjà finie.
D'emblée, on sait que la femme au sextoy passera son temps à acheter des sextoys; que l'homme aux poupées se fera livrer des poupées; que le couple SM continuera dans le SM, etc.
Une drôle de mélancolie à la fin saisit.

Par ailleurs, les scenarii sont relativement faibles. Il n'y a guère invention. On s'attend au déroulement presque mécanique de l'album.
Il en va ainsi du dessin - qui, fidèle au texte, paraît d'un traitement relativement homogène.

Pour un avis sensiblement différent, voir l'avis informé de bouclette:
produit > premieres fois

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Scénario intéressant, personnages et situations très variés, plaira aux hommes comme aux femmes, bonne qualité d'impression, format poche (A6).   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Dynamite L'institutrice - 2 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 3/4
Originalité des situations 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 3/4
Illustrations 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : Scénario intéressant, personnages et situations très variés, plaira aux hommes comme aux femmes, bonne qualité d'impression, format poche (A6).
les moins : Parfois un peu trop "hard", personnage principal pas forcément attrayant.

Quelques jours seulement avant la rentrée des classes, une jeune institutrice s'intalle dans un petit village des Pyrénées, où elle va officier durant l'année scolaire à venir.
Bien qu'ayant fait la rencontre d'un charmant jeune homme, celle-ci s'ennuie au fil des jours, à mesure que sa vie sexuelle s'éteint.
Cependant, le destin lui sourit lorsque vient s'installer un nouveau venu dans ce village trop tranquille, nouvel arrivant qui lui fera découvrir bien plus que les charmes des paysages environnants...
Totalement soumise au moindre désir de cet homme, la jeune femme va apprendre à se connaître aux travers des fantasmes de son partenaire. Cependant, son appétit sexuel grandissant au même rythme que son insatisfaction, l'institutrice plongera peu à peu dans les geôles de sa sexualité, allant toujours un peu plus loin au coeur de la débauche et de l'humiliation.

Véritable introspection, le personnage principal d'une fable érotique plus courante qu'on ne le suppose est constamment mise à nue, faisant voyager le lecteur dans sa psychologie la plus intime, en posant pour base la grande question "Tous les fantasmes doivent-ils un jour devenir réalité ?".

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Personnages aux psychologies très travaillées, panel de situations riche et parfois surprenant, esthétisme constant, bonne mise en scène, propos pertinents, noir et blanc de bon aloi, humour et finesse d'esprit.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Albin Michel - L'Echo des Savanes Intégrale Le Déclic, tomes 1 à 4 - 31 Avis par Lukkas H 1326

  
Style, qualité d'écriture 4/4
Originalité des situations 4/4
Intérêt de l'histoire 4/4
Description des scènes d'amour 4/4
Illustrations 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : Personnages aux psychologies très travaillées, panel de situations riche et parfois surprenant, esthétisme constant, bonne mise en scène, propos pertinents, noir et blanc de bon aloi, humour et finesse d'esprit.
les moins : Personnages féminins un peu trop calqués sur le même moule.

Le Déclic est un incunnable de la bande-dessinée érotique, et de la bande-dessinée tout court. Faisant largement office de référence depuis ses premières publications, la célèbrissime série de Manara est la première bande-dessinée européenne érotique à avoir bénéficié d'un succès retentissant ainsi que d'un accueil critique très favorable. S'adressant à un large public - esthétes comme novices - Le Déclic égayera agréablement vos moments coquins, seul(e) ou à plusieurs.
Notez que ce petit bijou, aisément disponible dans le commerce, est également disponible dans une édition proposant chaque tome séparément ou dans une anthologie réunissant les trois premiers opus.

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le sexe dans la vie quotidienne, de la simplicité, et de la spontanéité, de la liberté.   
Catégorie : Librairie > BD et Mangas - Produit : Les Impressions Nouvelles Fraise et Chocolat 2 - 1 Avis par bouclette F 229

  
Style, qualité d'écriture 2/4
Originalité des situations 2/4
Intérêt de l'histoire 3/4
Description des scènes d'amour 4/4
Illustrations 3/4
Note Générale 3/4
Les plus : le sexe dans la vie quotidienne, de la simplicité, et de la spontanéité, de la liberté.
les moins : La "jeunesse" du scénario, la répétition, la longueur.

Ahlàlà. Je suis partagée. Là où la fraîcheur était bienvenue dans le premier tome, elle est ici un peu... plaquée. La premier concernait le couple Aurélia Aurita et Fréderic Boilet. celui-ci concerne leur couple, et les autres, c'est à dire les questions qu'elle se pose sur leur vie et sur les raisons de sa haute jalousie. Alors, oui, elle est touchante quand elle avoue sa jalousie, ou quand elle ne sait plus se définir, mais tout est trop insisté, tout est fait pour qu'on comprenne bien là où elle veut en venir. Nous sommes beaucoup moins face à un récit sexuel ancré dans le quotidien, mais plutôt face à une confession, et c'est lui qui pygmalionne.. "si j'y arrive (le fist fucking)il ne me quittera jamais!" .
Aaaarg. Oui, c'est intime et c'est libre,mais exit la fraicheur du premier opus, on dirait presque le journal intime d'une adolescente.
(Les dessinateurs ne sont pas forcément d'excellents scénaristes et vice-versa.)
Malgré tout, si il en sors un troisième je l'achèterai ; - )
Pourquoi pas du sexe en forme de confession, mais si c'est encore une auto-biographie, on en sors pas. Vivement qu'elle écrive de la fiction!

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